Guerre de succession en Algérie : Qui veut embraser la Kabylie ?

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émeutes à Aokas

ALGÉRIE (Tamurt) – C’est devenu une « tradition », à chaque veille d’élections présidentielles et à chaque fois que le torchon brûle entre les différents clans du pouvoir en Algérie, on met le feu aux poudres en Kabylie. Cette fois-ci, ceux qui tirent les ficelles semblent actionner des chefs de daïras en leur ordonnant de procéder à l’interdiction des conférences ou des séminaires dont l’organisation est prévue en Kabylie.

Depuis quelques temps déjà, on empêche de force et à répétition la tenue de conférences avec des écrivains dans le cadre de cafés-littéraires notamment dans deux communes de Kabylie. A Bouzeguene et à Aokas. Puis, vendredi dernier, le chef de daïra de Tizi Rached a refusé de délivrer l’autorisation pour la tenue d’un séminaire organisé par le Rassemblement pour la Kabylie (RPK). Un séminaire qui ne pouvait en aucun cas menacer la sécurité de l’Etat puisque la majorité de ses animateurs sont des enseignants notamment à l’université de Tizi-Ouzou. Il s’agit donc d’une provocation dont le but consiste à ajouter de l’huile sur le feu.  D’ailleurs, le lendemain, le pouvoir n’a pas hésité à passer à la répression dans la daïra d’Aokas. En quoi une conférence littéraire à laquelle devait prendre part quelques dizaines de personnes peut-elle à ce point nuire et déranger le pouvoir algérien ?

Il est évident que, s’il n’y avait pas une volonté de déclencher le « feu » en Kabylie, on aurait laissé passer cette conférence et tant d’autres sans qu’absolument qu’il en découle aucun désastre. Mais le souvenir de l’interdiction de la conférence de Mouloud Mammeri en mars 1980 sur les poèmes kabyles anciens est toujours vivace ainsi que la révolte qui s’en est suivie. L’histoire récente de la Kabylie montre que cette région a toujours servi de gilet pare-balles aux détenteurs du pouvoir. Quand le régime algérien est grippé, c’est la Kabylie qui tousse. La vigilance doit, de ce fait, être plus que jamais de mise. Car aucun kabyle ne doit encore mourir pour qu’untel ou untel arrive au pouvoir.

Tahar Khellaf pour Tamurt

3 Commentaires

  1. Tanemmirt Tahar Khellaf pour cette mise en garde. La Kabylie ne doit plus continuer à sacrifier ses enfants pour en recourant à la violence, aux saccages et aux émeutes. Les Kabyles doivent travailler intelligemment et pacifiquement pour défendre les intérêts de la Kabylie. La sensibilisation dans les milieux médiatiques et surtout diplomatiques à l’étranger est une très bonne option. Les actions de solidarité sont excellentes pour encourager la cohésion sociale et renforcer le nationalisme kabyle.
    En considérant toutes les actions de solidarité organisées depuis 2001, je suis convaincu que la nation kabyle est sur la bonne voie. Les intellectuels doivent continuer à produire. Les journalistes à sensibiliser les citoyens, les diplomates frapper aux portes des chancelleries et plaider pour les droits du peuple kabyle.

    • APPEL AU PEUPLE KABYLE.
      Je lance un appel au peuple KABYLE pour la millième fois de ne pas tomber dans le piège des Janissaires d’Alger, de ne plus participer à aucun mouvement visant soit disant à sauver l’Algérie. (Comme l’ont fait certains Kabyles de 1954 à 2001, nous l’avons chèrement payé).
      Actuellement une guerre fratricide se prépare pour l’intronisation d’un nouveau Janissaire, le seul peuple vivant dans cette contrée qui s’appelle Algérie est le peuple Kabyle, les K.D.S. sont déjà instruits pour organiser le match final dans cette région et faire des milliers de victimes. (CAP-SIGLI, ça vous dit quelque chose…!)
      S’il vous plait, pour une fois arrêter d’être de la chaire à canons pour une cause qui n’est nullement la votre.
      Laissez les baathistes et les islamistes s’entre tuer entre eux comme en 1991..
      « Les Baathistes ont détruit l’IRAK, la SYRIE, LA LYBIE, bientôt l’ALGÉRIE ».

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