Alors que les festivals arabes foisonnent, tous les événements liés à l’Amazighité supprimés

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festival amazigh

CULTURE (Tamurt) – Quand il s’agit de faire des restrictions ou de se serrer la ceinture, le choix est vite fait par le pouvoir algérien. Depuis l’été 2015, l’Algérie fait face à une grave crise financière, engendrée comme tout le monde le sait, par la chute inattendue et subite du prix du pétrole. Le pouvoir algérien a alors entrepris une batterie de mesures visant à réduire les dépenses.

Parmi ces mesures, il y a celle consistant à réduire le nombre d’activités culturelles qui se déroulent, de manière régulière, tout au long de l’année. Jusque-là, rien d’anormal. Mais il se trouve que deux années plus tard, le constat est on ne peut plus clair. Il n’y a pratiquement que les activités inhérentes à la culture et langue amazighe qui ont été éliminées du calendrier annuel du programme en question. Les activités qui relèvent de la dimension arabe sont maintenus. Et l’Algérie vient d’accueillir, coup sur coup, le festival international arabe de chant de Djemila ainsi que le festival du cinéma arabe d’Oran. Quant aux activités plus ou moins importantes visant à promouvoir l’amazighité, sous toutes ses facettes, elles ont tout simplement été bannies. C’est le cas du Festival culturel annuel du cinéma amazigh mais aussi du Salon du livre amazigh de Bouira (qu’organisait le Haut-Commissariat à l’amazighité). Il en est de même pour les Festival de la chanson amazighe et le Festival du théâtre amazigh et la liste est encore longue.

Il ne reste désormais que les activités culturelles amazighes organisées par le mouvement associatif en toute indépendance du pouvoir algérien à l’instar du grand festival de poésie amazighe : « Adrar N Fad » à Bougie, entre autres bien sûr. Il est clair que le choix de supprimer les festivals amazighs, au motif fallacieux de crise financière et le maintien des festivals arabes, reflète en réalité et confirme les choix idéologiques inamovible du pouvoir algérien qui sont exclusivement  d’inspiration arabo-musulmane où aucune place n’est laissée ni à l’amazighité ni à aucune autre culture.

Tahar Khellaf   

2 Commentaires

  1. Et le pire dans tout ça, c’est que les KDS et les illuminés de tous bords ne veulent pas nous croire et nous traitent de séparatistes et de racistes dès qu’on dit que le pouvoir assassin d’Alger fait du favoritisme et veut tuer à tout prix et à petit feu, tous ceux qui se revendiquent comme Kabyles et fiers de l’être.

  2. La Kabylité est comme une graine patiente qui attend la moindre pluie pour germer ,alors le gouvernement d’araboislamistes cultive la désertification totale des activités culturelles et autres pour bloquer tout processus d’amélioration de notre situation. Ce sont nos ennemis,C’est de bonne guerre .A nous de ne pas prêter le flanc à toutes ses turpitudes, et continuer d’ exister sans lui .Une mentalité de bédouin ne peut nous offrir que ce dont elle a l’habitude, la soif à cause de la sécheresse de leurs idéaux obscurs , et le chant des sirènes qui sourde des vents de sables , sa mélodie préférée. Encore et toujours des mirages au milieu du désert comme pour l’a été la pseudo reconnaissance officielle de notre langue .

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