La mystérieuse otite du président du Nigéria – Deuxième partie : La mégalomanie des zaïms kabyles

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Muhammadu Buhari
Muhammadu Buhari

CONTRIBUTION (Tamurt) – Le lendemain en rentrant du boulot et après avoir pris une bière fraîche pour nettoyer mes reins, je publie sur « mon mur » une information complémentaire concernant le président Muhammadu Buhari. De retour à Abuja le 19 août dernier, les observateurs s’attendaient à ce que l’ancien général putschiste, un autre trait en commun avec les régents d’Alger, allait travailler de longues journées et redoubler d’efforts pour rattraper le temps perdu. Rien de cela! « Son excellence » ne s’est même pas rendu à la présidence. Il va faire du télétravail depuis chez lui. Pourquoi donc me demanda, éberluée, ma nièce Tamila ?

Selon Garba Shehu, un chiate (lèche-bottes), l’équivalent d’Amara Benyounes au Nigéria, le président va être forcé de travailler depuis sa chambre à coucher car les rongeurs ont endommagé ses bureaux. Ça ne peut être que l’œuvre des juifs et de Google qui ont introduit des souris dans les bureaux du très actif président via leurs drones. C’est un complot sioniste, c’est pour freiner l’essor économique retentissant que connait ce géant d’Afrique, ironise ma nièce!

Écœurée, ma nièce Tamila ne croit plus aux balivernes des politicards africains. Plus amère, elle ne voit pas d’exception en la classe politique kabyle. Bien au contraire, elle la considère comme la copie conforme de Muhammadu Buhari, d’Abdelaziz Bouteflika, de Robert Mugabe et de beaucoup d’autres dictateurs.

Ma nièce Tamila, ne veut plus entendre parler du FFS et de ses inconnus et éphémères premiers secrétaires, ni de ses dirigeants corrompus qui monnayent des sièges de députés pour obtenir quelques hectares de terrains à Draa El Mizane. Pour ma nièce Tamila la paranoïa démesurée du zaïm historique du FFS a vidé ce parti de ses forces vives depuis fort longtemps. Au lieu d’instaurer des règles de fonctionnement démocratiques et préparer la relève, Da El Ho a préféré enterrer son parti avec lui. Quel visionnaire et quel homme d’État!

Ma nièce Tamila, ne s’est pas déplacée non plus au théâtre régional de Bougie pour écouter le rabâchage du « douctour » mélomane. Selon elle, le « douctour », doit d’abord cesser de gérer derrière le rideau ce qui reste du RCD comme s’il s’agissait de sa boutique privée. Elle croit qu’un parti démocrate doit laisser l’aptitude à ses militants d’élire les responsables de ses bureaux régionaux et ses candidats aux élections plutôt que de les désigner par le grand gourou. Et puis, au lieu d’écrire un livre sur Cherif Khedam, l’auteur de « l’échec recommencé » doit plutôt répondre à Mokrane Ait-Larbi et Nordine Ait-Hemouda qui l’accusent d’avoir été l’acolyte de Larbi Belkhir et du général Toufik et de nombreuses autres crapules du régime et de la police politique algérienne.

Entendre parler du Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK) rebute aussi ma nièce Tamila. Elle est allergique à l’indépendance dogmatique, aux accusations farfelues, aux désignations tous azimuts, aux titres folkloriques, à la culture du troupeau, à la propagande et au travail en solo et en silo. Ma nièce Tamila pense que la famille souverainiste kabyle ne doit pas suivre le même « pattern » que le FFS et le RCD en laissant un seul homme décider de tout. Pour elle, une organisation politique doit s’appuyer d’abord sur des intellectuels capables de proposer au peuple kabyle une alternative pérenne en ce qui a trait à l’école, à l’économie, aux moyens de transport, à l’indépendance de la justice,  au système de santé, aux libertés individuelles, à l’écologie et à beaucoup d’autres chantiers. Elle croit que l’application d’un règlement intérieur qui assure la concertation et l’existence de contre pouvoirs au sein d’une organisation, doit primer sur les humeurs et les caprices du chef.

Ma nièce Tamila constate lugubrement que les zaïms kabyles, comme tous les potentats africains, à l’exception de Mandela, souffrent d’une otite qui ne peut être soignée ni par de l’huile d’olive, ni par un puissant antibiotique, ni même par une chirurgie dans la plus moderne des cliniques parisiennes ou londoniennes.

Cette mystérieuse otite, si elle ne rend pas nos zaïms mégalomanes, totalement sourds, les empêche d’entendre les voix de la raison émanant des militants les plus sincères. Cette otite permet en revanche aux zaïms kabyles, atteints également d’un narcissisme maladif et d’une paranoïa délirante, d’entendre en très haute résolution, les voix de leurs courtisans leur dire qu’ils sont les plus beaux, les plus forts, les plus intelligents, les plus éloquents et qu’il n’y a qu’eux qui sont aptes à réfléchir, à écrire et à désigner. Pauvre Kabylie !

Lire aussi la première partie de la mystérieuse otite du président du Nigéria.

Amayas B.

4 Commentaires

  1. Dites à vôtre nièce qui a l’air d’être débutée par les souverainistes kabyles, de rester dans son confort fln arabo-islamique et dé c’est peu de temps, elle pourra jouir de la liberté et déambuler dans un accoutrement, un sarcophage noir de la tête au pied, c’est tellement plus saillant!….
    @ Amayas B. Un rpk à peine voilé. Vive le MAK.

  2. L’assimilation theorisée grace à l’arabislamisme comme symbolique qui a comme base, la truffe qui veut que l’Algerie serait arabe par glissement semantique vers l’arabité grace à l’islam. Ce qui est elevé par messali dont benbadis est le levier sur les kabyles. Ait Ahmed et sa gèneration n’ont pas su faire la différence entre choix civilisationnel et choix politique. Si bien que quand au Caire les agents de Nasser déconstruisaient le congres de la Soummam ni abane ni Ait Ahmed n’ont vu le plus grand danger venir. Meme si Abane avait dennoncé le feodalisme il a toutefois cru récuperable politiquement un choix d’appartenance civilisationnel. En effet l’armée des frontieres obeissant à la feuille de route qui comprenait la deconstruction du potentiel Kabyle et la laicité avant de prendre physiquement le pouvoir. Abane assassiné nos kabyles continuaient dans le jugement moral ce qui était un virement anthropologique de la Numidie. En effet, le Gpra effacé il n y a eu que la kabylie à se soulever contre, en 63 500 membres du FFS/&£ ont laissé leurs vies.

    Comme les arabistes savaient ce qu’ils voulaient, ils ont adhèré au coup d’Etat de benbella et boumediene. Certains kabyles sans grande analyses avaient marché dans la truffe, croyant trouver une niche dans une Algerie arabe. Mais ceux qui avaient une idée soeitale arabe savent qu’il ne faut jamais laisser le travail à moitie. Ainsi Krim benkheda et plus tard Mecili qui croyaient à une algerie moderne meme arabisée ont payé de leurs vies l’incontextualisation de leurs analyses.

    Arrive donc l’Algerie arabe du fait accompli et des partis qui tentent de se faire créditer par l’Etat arabe. Le FFS et le RCD adhèrent à symbolique qui voudrait que la berbéritè soit dissoute dans l’arabislamisme. Voilà naitre le triptuque maléfique: arabité-islamité- Amazighité. Nos partis semblaient en réalité cacher la honte de devoir lever le doigt chez eux. Ils avalent en silence et demande l’offiialisation de Thamazighth dans un Etat arabe. Nos deux partis ont légitimé le pouvoir issu du coup d’Etat, saadi a été conseiller de boutef et Ait Ahmed plus il cherche de se crediter comme parti de tous les algeriens il n’avait d’encrage qu’en kabylie. …

    L’histoire contemporaine enseigne que cette truffe n’a aucune consistance, dans la mesure où un Etat ou il véhicule une symbolique ou une autre mais pas deux à la fois. En effet, les arabes continuaient à voter arabe et les kabyles autant. Mais le moralisme veut faire relativiser la hierachie des valeurs humaine en nous vendant la « revolution » algerienne comme fondatrice de l’Algerie. Ainsi c’est l’Etat qui décide de la culture. Touts ces noeuds sont arrivés au point où ils ne tiennent plus.

    L’Etat en réalitè repose sur une caste et pas sur un paradigme. Sans le chef les structures peripheriques n’ont aucune existance. Au point où c’est le nom du brizidan qui peut créditer une institution. Pendant que l’arabisme continue comme valeur absolue l’Amazighitè est à discretion du pouvoir qui veut la menager commevariable dependante de la langue arabe. La constante arabité est toujours confirmée malgré les resultats desastreux sur les plans politiques économiques envers cet ensemble vide appelé « monde arabe ». La question est

    • …suite, La question donc est: peut on sacrifier l’identité sur l’autel des stratègies politiques? A’ mons sens c’est renoncer à ce qui animerait le pays politique. Un pays c’est avant tout cette volontè de vivre ensembles que certains pays ont codifé comme constitutions et beaucoup des plus modernes, entre autre l’Angleterre qui est la source des democraties modernes d’occident a lié à la tradition vécue. Les anglais farouches hommes libres ont tenu tete à Hitler la Reine actuelle parmi les combattants au nom de ce lien indelebile qui lie tout le peuple anglais. La kabylilie sans constitution écrite vit sa democratie meme dans un contexte totalitaire et d’oppression son sens d’Etat autant farouchement que les anglais. C’est doncsacrifier l’immateriel qui alimente le monde materiel, que de subordonner la dimension identitaire et etatique berbére. En accéptant l’Etat arabe ils ont aidé la caste à detruire le lien entre modus vivendi et sens d’appartenance en adhèrant à un Etat superposé au peuple. Aujourd’hui l’Algerie a pour unique issue sa Kabylisation sans quoi elle perira. Ceux qui avaient cru que c’est le magot qui fait le developpement ont dècouvert que les 1000 000 000 000 $ dilapidé n’ont pas fait un pays mais juste orné un feodalisme moyenageux de superstructure qui n’adhèrent en rien à la modernité. L’arabité et l’islamité croulent sous leurs poids et les dirigeants au pouvoir continuent dans la recherche de supplementaires. Mais le peuple doit savoir que c’est une ou deux années de surcis, puis les comptes devront etre réglés. Un peuple ne se corrige pas en deux ans. Les pays arabes d’orient finiront par demander asile à Israel et l’afrique du nord arabetisée finira sur la cote nord Mediterranee. Mais qui a raté la vision ne peut corriger la route chemin faisant. Voilà pourquoi une société moderne depuis toujours comme la kabylie n’a jamais cru au leaders mais aux processus collectifs. Donc le culte de la personnalitè et du personalisme n’est ni de notre tradition ni une potentielle solution.

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