En usant de pressions de tous genres : Le régime algérien a muselé la presse

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presse muselée

ALGÉRIE (Tamurt) – En poussant l’outrecuidance jusqu’à bloquer les journaux électroniques (dont Tamurt.info), échappant à son contrôle, le régime algérien montre à quel point il est allergique à la liberté d’expression. Il démontre aussi  et surtout sa détermination à garder le pouvoir, quelque soit le prix à payer.

En effet, à chaque fois qu’une lueur de liberté d’expression se profile, tous les régimes qui se sont succédé à la tête de l’Algérie (et qui appartiennent tous à la même famille) ont vite réagi pour l’étouffer. Jamais, il n’y a eu véritablement une période où la liberté d’expression a été totale en Algérie. I y a eu une période où le régime a usé d’arrestations contre les journalistes et les directeurs de publication. On a aussi vécu une autre étape où le pouvoir avait eu recours à un autre procédé à savoir : la suspension des journaux. Et depuis quelques années, le pouvoir algérien a trouvé une autre parade moins agressive mais beaucoup plus dissuasive : il s’agit de la pression publicitaire. Les journaux qui ne sont pas dociles sont vite privés de publicité, non seulement celle étatique distribuée par l’Anep (Agence nationale d’édition et de publicité) mais même celle des gros annonceurs comme les opérateurs de téléphonie mobile et les concessionnaires automobiles. Ce qui a poussé tous les journaux à s’aligner dans les rangs et à ne plus oser dépasser les limites imposées par le pouvoir actuel. Certaines plumes confirmées ont définitivement tourné le dos au métier de journaliste dans un pays où on ne peut même pas critiquer certains maires. Le pouvoir, ayant été pris de court par les médias électroniques qui fonctionnent avec beaucoup plus de liberté que les journaux imprimés, n’a pas hésité à bloquer carrément l’accès à ces médias libres de toute tutelle, au grand dam des lecteurs mais aussi de toutes les organisations internationales de défense de la liberté de la presse et des textes internationaux en la matière.

Le pouvoir algérien qui au commandes actuellement a peur de la moindre phrase qui peut être écrite à son encontre. Pourtant, ce même pouvoir possède une infinité de médias qu’il gère à sa guise avec même des chaines de télévision très puissantes financièrement. Les algériens vivent désormais une période d’absence de liberté d’expression presque similaire à celle d’avant octobre 1988. Même quand un journal étranger publie des articles critiques envers le régime algérien, il est censuré directement à l’aéroport. C’est le cas du dernier numéro du très prestigieux « Le Journal Diplomatique », interdit de commercialisation dans le pays parce qu’ayant publié un dossier sans concessions sur la décennie noire en Algérie.

Tahar Khellaf pour Tamurt

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