Kamel Daoued sur TV5 : "l'arabe n'est pas la langue maternelle des Algériens"

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ALGÉRIE (Tamurt) – Invité dans une émission littéraire de la télévision Française, TV5, l’écrivain algérien, Kamel Daoued, s’est distingué par ses positions et idées qui ne reflètent pas la société algérienne.

A la question du journaliste de choix de l’écrivain Oranais d’opter pour la langue Française pour l’écriture de ses romans au lieu de sa langue maternelle , l’arabe, Daoued a répliqué sèchement qu’il n’est pas arabe. « Je pense qu’il est nécessaire de préciser que la langue arabe n’est pas langue maternelle des Algériens. L’arabe a été imposé par les décideurs et nous avons notre propre langue maternelle », précise Kamel Daoued.

Une réponse qui semble surprendre le journaliste. La position de Kamel Daoued est à saluer. Dommages il n’a pas procédé à d’autres détails sur la question de la langue en Algérie. L’écrivain a éludé la question identitaire. En présence de l’écrivaine Française, d’origine Marocaine, Laïla Slimani, le débat s’est tourné essentiellement autour de la femme et la misère sexuelle dans les pays nord Africains.

« Le corps de la femme, au Maroc, en Algérie et en Tunisie, ne lui appartient pas. Même sa sexualité est gérée par sa famille. La femme chez nous subit sur ses épaules pas seulement son honneur mais aussi l’honneur de toute sa famille, sa tribu et parfois même de son pays », remarque leïla Slimani qui regrette que même les défenseurs des droits de la femmes ne respectent pas parfois la femme.

Ravah Amokrane

12 Commentaires

  1. Bravo a Kamel Daoud! Quand a ces marocains et marocaines, des qu’ils ou qu’elles ouvrent leurs becs ils voient des « tribus » partout. Pauvre peuple tribal ! ils sont au Moyen Age!

  2. il est sur la bonne voie pour se réappropriée sa langue et son identité.. un jour il ira sur le terrain identitaire. Ce n’est pas facile de prendre un virage à 360 °.

    • Je vois que les préjugés vous dominent au point de critiquer n’importe comment.
      Est-ce péjoratif d’avoir un bec?
      Si vous lisez entre les lignes, vous comprendrez le sens voulu de tribu.
      Si on est au Moyen Âge, vous l’êtes vous aussi; c’est kif kif.
      Les grands esprits critiquent les idées et les esprits (qui ne sont pas grands) critiquent les personnes.
      Mon « Izem Amddakel », laisse les futilités à part et exprime un niveau d’esprit plus soutenu.

  3. Il est plus dur de retrouver son identité lorsqu’on a été déraciné et arabisé depuis si longtemps par les envahisseurs . Si tous les Algériens pouvaient enfin se réapproprier ce patrimoine que nous ont volé les multiples envahisseurs alors enfin ce pays pourrait enfin espérer recouvrer sa fierté légendaire. Mais ceci est une autre histoire.

  4. Je n’arrive pas à vous suivre quand vous dites « ses positions et idées qui ne reflètent pas la société algérienne ». Est-ce une expression mal tournée de votre part ? Quand une personne de talent, écoutée, met en avant sur un média français la violente imposture linguistique imposée par les benbadisistes, benbellistes… vous trouvez moyen de vous mettre du côté des faussaires.
    Pour vous servir, voici en deux mots, un aperçu sur les langues nord-africaines :
    jusqu’au XIXe, il existe en Afrique du Nord deux groupes linguistiques parlés : Tamazight et une langue mixte. Il existe une troisième langue non parlée (et n’est plus parlée nulle part ailleurs dans le monde) que l’on qualifierai de cléricale : l’arabe.
    – Le bloc des langues berbères a des équivalents dans le monde : langues germaniques, slaves, latines, sémitiques, etc… Jusqu’au XIXe siècle, c’est l’unique langue des campagnes et des ville de l’intérieur ainsi que de certaines villes du nord. Lisez les chroniques de l’occupation française de l’Algérie des années 1840 (avant même l’occupation de la Kabylie et du pays Cawi, très peuplés et exclusivement amazighophones) qui fournissent des statistiques détaillées sur les langues parlées sur les territoires soumis. Lisez les comptes rendus de l’Exploration scientifique de l’Algérie, à peu près de la même époque; vous ne croirez pas vos propres yeux.
    – Le bloc mixte, amazigh-punique a aussi ses propres variantes. On le désigne aujourd’hui par le terme dardja ou mogherbi au Maroc. Pour la période antique, les historiens de l’Afrique du Nord appelaient cette langue le « libyco-punique ». Durant cette époque, cette langue est parlée par les autochtones qui vivaient dans les territoires entourant les domaines de Carthage; ces populations indigènes sont politiquement soumise à la cité sémitique. Les Romains appelaient ces habitants parlant libyco-puniques, « les Africains ». En somme, à l’époque, cette dardja, est parlé par une petite infime partie de la Tunisie actuelle. Avec l’invasion des barbares destructeurs des villes et de l’agriculture au VII-VIIIe siècles et suite à leur domination des centres du pouvoir – à savoir les villes – et, en raison de la proximité de l’arabe et du punique, les gens commençaient à prêter à l’arabe la composante punique de cette langue. C’est là l’effet de la domination politique et religieuse.
    On trouve aussi bien dans les langues amazighes que dans le bloc dardja, tout un vocabulaire issu du latin et du grec, des mots utilisés soit tels quels, soit transformés.
    A partir du XIXe siècle, notamment dans les villes et chez les « élites » indigènes, le français a commencé à prendre place. Cette langue est boosté à partir de 1958 par le chapitre scolarisation du le Plan de Constantine et poursuivi par l’Algérie arabe et musulmane jusqu’aux début des années 1980.
    La destruction des structures économiques à partir dès le début de l’époque de Boumediène (les dites révolutions agraire et industrielle) et saccage des repères culturel et linguistique planifié sous Boumédiène, appliqué sous Chadli et la destruction qui ne cache même plus son nom sous l’ère dite de Boutefliqa ont abouti à un analphabétisme trilingue qui arrange parfaitement les prédateurs-usurpateurs au pouvoir dont les enfants – héritiers – sont scolarisés en Occident à l’abri du crime qui se perpétue sous les bancs de l’école.

  5. Tant mieux pour Daoud s’ il réalise enfin qu’il a été berné pendant si longtemps. Pour ma part, je n’ ai jamais été que Kabyle: Kabyle de culture, Kabyle de nationalité et Kabyle de religion. Je ne me suis jamais senti algérien, et encore moins arabe ou musulman. Je savais tout jeune déjà et ma mère et mon père, paysans bien enracinés dans nos montagnes kabyles l’ont toujours su aussi et préservé leur dignité face aux colons français et face aux tyrans Benbella ( l’ esclave des Egyptiens), t Boumedienne la terreur et leur régime criminel. La radio et télé algeriennes, leur chiffon el-moujahid et tout leur arsenal de propagande y compris les connards de muftis qu’ ils envoyaient dans leurs mosquées et les coordonnateurs de Kasma de leur parti unique FLN n’ ont pu nous faire douter un instant que Kabyles nous sommes et Kabyles nous demeurons. Leur langue, culture et religion arabes, ils peuvent se les mettre dans le trou du chameau!

  6. Cet écrivain est l’arbre qui cache la forêt peuplée d’Algériens convaincus, eux, dans leur écrasante majorité qu’ils sont arabe et que la langue arabe est la leur. En plus d’être convaincus, ils revendiquent leur attachement viscéral à l’arabo islamisme. Même si sur le plan historique cet écrivain à raison, la réalité algérienne nous offre un autre visage. Ce n’est pas demain que les algériens abandonneront l’arabisation et deviendront laïques. Pour enchaîner sur le 2e sujet, la femme est désormais condamnée, en Algérie et dans les pays de même idéologie majoritaire, à subir le code de la famille algérien, il faut reconnaître aussi qu’une majorité de ces femmes n’en sont pas scandalisées par ce type de lois inspirées de la religion. Il reste aux Kabyles, qui majoritairement sont réfractaire à cette idéologie mortifaire, de travailler à leur libération pour pour pouvoir vivre désormais en harmonie avec leur langue maternelle replacée dans tous les domaines et surtout permettre aux femmes Kabyles de se libérer du carcan algérien représenté par le fameux code esclavagiste.

  7. AZUL,
    Ce qui me scandalise le plus c’est quand les pseudos dirigeants de l’Algérie feignent, à ignorer que le cancer de la décadence de leur pays, était ,est,sera l’impact qu’aurait encore eu cet arabo-islamisme sur l’évolution impossible de celle-ci.Il le savent et paradoxalement l’encourage dans tous les domaines,rien que pour demeurer au pouvoir au détriment du changement.D’ailleurs,s’il y avait eu quelque chose de positif de ce dernier (arabo-islamique),il aurait certainement donné des fruits apparents sur le terrain ,ne serait -ce dans au moins l’un des pays musulmans et arabes actuels.à bon entendeur ! Tanmmirt

  8. Bravo Kamel revient parmis tes freres amazigh et etre fiere de ton identite et de notre grande histoire la numidie et le combat de jugurtha qui as combatu rome merci et nous somme heureux de te compte parmis nous thanmirth

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