Elle a été laminée par le pouvoir : Il n’y a plus d’opposition en Algérie

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ALGÉRIE (Tamurt) – Ni partis d’opposition, ni journaux critiques : c’est le bilan de la scène politique et médiatique en Algérie après quatre mandats successifs d’Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier a, en effet, réussi à laminer l’opposition sous toutes ses formes d’un revers de la main.

Même les personnalités et intellectuels intervenant dans le temps à titre individuel, sur les colonnes de certains journaux pour critiquer objectivement le pouvoir ont tous disparu. Les interviews des artistes, même kabyles, sont devenues très rares dans la presse et aucun n’ose désormais se prononcer sur la situation de crise politique et sociale que vit le pays ces dernières années, particulièrement depuis la chute du prix du pétrole, en 2015. Même les partis politiques qui osaient à une certaine époque se montrer sévère et sans concession envers le régime sont dans une posture de docilité inédite à telle enseigne qu’ils n’osent même pas boycotter les élections. Même le FFS, qui désavouait le pouvoir à sa manière, en ne prenant pas part aux élections pour ne pas les cautionner, est devenu une caisse de résonance du régime et de ses relais.

Le FFS participe désormais à tous les votes organisés par le pouvoir quand bien même ses responsables ne cessent de ressasser que la fraude serait toujours au rendez-vous. Un peu comme le RCD, qui roulait pour le pouvoir depuis bien longtemps que le FFS. Le RCD ne fait désormais que de la figuration politique. L’ex-parti du regretté El Hachemi Chérif « Ettahadi » ou le MDS a pratiquement disparu de la scène. Paradoxalement, les partis islamistes aussi, à l’instar du MSP et d’autres encore, sont devenus de simples pions sur l’échiquier politique algérien. Des pions au service du Roi.

Tahar Khellaf

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