Rejet de Tamazight par les députés : Les élèves de Tizi Ouzou ont boycotté la composition d’arabe

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TIZI-OUZOU (Tamurt) – L’attitude raciste et indigne exprimée par les députés de l’Assemblée populaire nationale algérienne concernant leur refus de voter favorablement en faveur d’une loi visant à promouvoir l’usage de la langue amazighe continue de susciter des réactions massives en Kabylie, notamment de la part des élèves et des lycéens.

Ainsi, après les marches et les grèves, notamment celles des élèves des lycées de la commune d’Ait Yahia Moussa, nous venons d’apprendre que dans une grande partie des écoles, CEM et lycées (non touchés par la grève illimitée du Cnapeste), les élèves n’ont pas passé l’épreuve de composition de langue arabe. C’est en quelque sorte leur façon d’exprimer leur refus catégorique de rester indifférents et sans réactions suite à la position honteuse exprimée par les députés algériens qui montre encore une fois et si besoin est que la reconnaissance de tamazight en tant langue officielle dans la constitution algérienne (en 2016), n’est que de la poudre aux yeux et n’est qu’une démarche visant à tromper l’opinion internationale.

Une décision visant aussi à contrer la percée incontestable enregistrée par le mouvement indépendantiste kabyle. Étrangement, au moment où on assiste à des réactions de dénonciation énergique de la part notamment des lycéens, les partis politiques, qui faisaient de l’identité amazighe leur cheval de bataille, dans les années quatre-vingt dix observent un mutisme et un silence complice. C’est le cas notamment du FFS et du RCD. Ces derniers n’ont soufflé aucun mot sur cette affaire. On comprend bien pourquoi ces deux partis acceptent désormais de siéger dans toutes les institutions que le pouvoir algérien met en place pour assurer sa pérennité.

Tahar Khellaf

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