Il est décédé le 23 décembre 2015 : Ait Ahmed, deux ans déjà

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Hocine Ait Ahmed
Hocine Ait Ahmed

Évocation (Tamurt) – Les militants et sympathisants du Front des Forces Socialistes (FFS) commémoreront demain, samedi 23 décembre, le deuxième anniversaire du décès de leur ancien chef de parti, Hocine Ait Ahmed, décédé le 23 décembre 2015 en Suisse, après un long exil volontaire où il n’a pas cessé d’intervenir pour animer la scène politique algérienne.

Hocine Ait Ahmed est l’un des hommes politiques les plus connus d’Algérie puisqu’il a traversé l’histoire contemporaine du pays presque de bout en bout jusqu’à sa mort.  Il s’est engagé dans le mouvement national très jeune. Dans sa région natale, Michelet, bien avant d’atteindre l’âge adulte, il avait déjà commencé à militer dans le mouvement national. Depuis, il n’a pas cessé de participer, à sa manière, dans le combat pour la libération nationale. Après l’indépendance, il fonde le Front des Forces Socialistes en compagnie entre autres de Mohand Oulhadj et opte pour les armes afin de s’opposer à la prise de pouvoir par les armes de Ben Bella. Cette révolte fera 400 morts parmi la population kabyle. Ait Ahmed est arrêté puis exilé en Suisse pendant des décennies. De ce pays, il continuera à entreprendre des initiatives envers l’Algérie dont la plus célèbre, et non moins controversée, est la rencontre de Londres avec son ancien geôlier Ben Bella. Il revient en Algérie après les événements de 1988 puis, suite au début de la guerre civile en 1991, il regagne de nouveau la Suisse, par mesure de sécurité. En 1995, il est l’un des acteurs principaux du contrat de Rome avec Abdelhamid Mehri (du FLN) et Anouar Haddam (du FIS-dissous).

En 1999, Ait Ahmed revient encore en Algérie. Il participe aux élections présidentielles d’avril 1999 avant de se retirer la veille du scrutin en compagnie de six autres candidats. Il retourne de nouveau en Suisse pour y rester jusqu’à son décès. Très estimé, voire vénéré, par les militants et sympathisants du FFS, Ait Ahmed a été, en revanche, la cible de violentes attaques, notamment après son retour en Algérie après les événements d’octobre 1988 mais aussi suite à la signature du contrat de Rome. L’un de ses adversaires le plus acharné à l’époque était le RCD, un parti politique né au lendemain des événements d’octobre 1988 et créé, en partie, par d’anciens militants du même FFS, à cause de plusieurs divergences.

Tahar Khellaf

2 Commentaires

  1. Eh Oui ! un homme qui as sacrifié sa vie politique pour son Algérienité et aussi une élite éclaireur de tout les maux avenirs pour l´Algerie dans le grand maghreb Arabe et le monde Arabe , malheureusement les Kabyles sont déçus à la première heure aprés l´indépendance en 1963 comme un génocide nihiliste programmé avec une perte de 400 hommes brillants comme une chair gratuite au canon .

  2. Ceux par qui notre malheur est arrive: comment se fait il que les Arabes d’Oujda avaient un plan et les moeyns de l’imposer pour la future Algerie et les Kabyles du FLN d’avant 62 n’en avaient pas ? C’est tout le genie de Ait Ahmed et les autres comme Colonel Mohand OulHdaj, Commandant Ouamrane, Yazourene, Azedine (celui recupere bein avant l’independance) , ….

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