Communiqué de l'URK : "C'est un Etat indépendant que nous revendiquons"

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COMMUNIQUE URK-KABYLIE (Tamurt) – Il devient de plus en plus évident que l’Algerie arabo-islamiste colonise la Kabylie. Elle se comporte comme tous les États coloniaux qui ne lâchent du lest que quand ils sont acculés au mur. En plus de la brutalité qui singularise les oppresseurs, l’Algérie arabo-islamiste se distingue par une épouvantable mise en scène politique, à chaque fois qu’elle s’apprête à capituler devant la Kabylie.

Cette fois-ci, pour camoufler la montée en puissance du projet de l’indépendance de la Kabylie, l’Etat algérien a ordonné à ses députés de refuser la promotion de Tamazight afin de faire briller un président grabataire qu’aucun Kabyle, à part ceux qui sont payés pour abîmer la Kabylie, ne reconnaît.

Du côté algérien, le colonialisme arabo-islamiste, essaie de contenir la revendication d’indépendance de la Kabylie pour qu’elle ne fasse pas tâche d’huile, surtout quand on sait que la loi des finances 2018, signée par Bouteflika lors du même conseil des ministres décrétant Yennayer, une journée chômée et payée, verra la flambée des prix des produits de première nécessité. Cet acquis pour Imazighen, arraché par le sang de nos glorieux 127 héros kabyles et par l’obstination de nos Imusnawen et artistes, n’est en aucun cas imputable à l’Etat algérien. Ce dernier nous a fait subir les plus dures souffrances pendant 55 ans avant de nous céder un statut de sous-culture. Les Kabyles savent très bien qu’un serpent n’embrasse pas, il pique.

Pour reprendre notre Amusnaw, Dda Lmulud, en ce centenaire de sa naissance, que le pouvoir a choisi pour noyer notre espoir de liberté, l’incendie qui ravage nos cœurs est tellement immense qu’il n’y a qu’un Etat kabyle indépendant pour l’éteindre. Ce n’est certainement pas   cette annonce par l’agence de presse algérienne qui consacre le jour de l’an Amazigh, Amenzu n Yennayer, journée chômée et payée qui s’apparente plus à « un fait de prince » qu’à une disposition législative, qui assouvira notre soif de liberté.

Au plus près des préoccupations du peuple kabyle, l’URK luttera jusqu’à ce que le Peuple kabyle retrouve sa souveraineté. C’est notre seule espérance pour vivre en tant que femmes et hommes accomplis.

La décision du président algérien est le dernier acte d’une mascarade savamment orchestrée par le pouvoir et sa clientèle de l’opposition qui forment le système. Entamée par l’exhumation d’un vieil amendement et complété par une pétition négociée au préalable dans les coulisses. Entre les deux actes, les mains de l’ombre se sont agitées pour faire sortir les gens dans la rue. Un scénario monté de toute pièce pour offrir sur un plateau d’argent le rôle de sauveur au plus anti-kabyle des présidents algériens.

Loin de partager les réjouissances auxquelles invitent les complices du pouvoir algérien, l’URK reste plus que jamais engagé dans la lutte pour l’indépendance de la Kabylie. De quel secours sera un Yennayer chômé et payé face à une école algérienne qui d’année en année arabise et salafise nos enfants? De quel secours sera une Tamazight langue officielle dans une constitution liberticide et qui institutionnalise le racisme anti-kabyle?

L’URK ne quémande plus rien au pouvoir algérien illégitime en Kabylie. Il travaille à l’édification d’une République qui aura pour langue officielle Taqvaylit. Il travaille à doter la Kabylie de toutes les institutions nécessaires à la mise en place d’un état social régie par les idéaux démocratiques.

Pour signifier notre rejet clair et catégorique du pouvoir algérien, et consacrer l’esprit de fraternité et d’entraide nous appelons le peuple kabyle à répondre massivement aux marches pour l’indépendance de la Kabylie, le vendredi 12 janvier, premier jour de Yennayer.

Cellule de communication de l’URK

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