4 000 enseignants kabyles seront licenciés : Le DE de Tizi Ouzou veut embraser la Kabylie

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Ministére de l'éducation
Ministére de l'éducation

KABYLIE (Tamurt) – Suite à l’incapacité de trouver une solution au problème qui paralyse les lycées de la wilaya de Tizi-Ouzou depuis un mois et demi, soit depuis le 20 novembre 2017, la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou,  a décidé de passer à une solution extrême : le licenciement de tous  les enseignants grévistes dont le nombre s’élève à plus de 4 000.

Depuis ce mardi, en effet, la direction de l’Education (DE) de   Tizi-Ouzou a entamé l’envoi de mises en demeure aux enseignants-grévistes qui sont des adhérents du syndicat Cnapeste (le  Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de   l’éducation). Les correspondances adressées aux enseignants somment ces derniers à rejoindre leurs postes de travail. Le directeur de l’éducation, qui ne mesure sans doute pas l’ampleur des répercussions que pourraient avoir une telle mesure radicale dans une région rangée par l’instabilité, a précisé  que les mises en demeure en question « ont été envoyées aux grévistes en application du décret exécutif N 17/321 du 21 Novembre   2017 portant modalités de révocation du fonctionnaire pour abandon de poste   et stipulant qu’il est considéré en situation d’abandon de poste, tout fonctionnaire en activité qui s’absente pendant au moins quinze (15) jours consécutifs, sans justification valable ».

Le même responsable a précisé que la révocation peut être appliquée « après une deuxième mise en demeure adressée au concerné aux termes des cinq jours ouvrables, à compter de la date de la première, et dans le cas où le fonctionnaire n’a pas rejoint son poste de travail ou n’a pas justifié son absence, selon le même décret ».

Un décret qui stipule qu’à l’issue du quinzième jour d’absence consécutif et malgré les   mises en demeure, le fonctionnaire en question ne rejoint pas son poste de  travail, l’autorité investie du pouvoir de nomination prononce immédiatement sa révocation par décision motivée, qui prend effet à compter de la date de son premier jour d’absence. Or, dans le cas actuel, il ne s’agit pas d’une absence mais d’une grève. Il est clair maintenant qu’il y a des parties qui tirent les ficelles et qui font tout pour embraser la Kabylie, surtout quand on sait qu’actuellement,  une guerre de clans féroce oppose les différentes factions du pouvoir en perspective des élections présidentielles de 2019.

Tarik Haddouche

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