Suite à la suspension de leurs salaires, les enseignants de Tizi Ouzou refusent de rattraper le retard

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TIZI OUZOU (Tamurt) – La décision est désormais prise : les enseignants des lycées de la wilaya de Tizi-Ouzou ne travailleront ni durant les journées du samedi (weekend) ni pendant les prochaines vacances du printemps de 15 jours. C’était l’option choisie pour rattraper le retard engendré par les 40 jours de grève observés dans les lycées de la wilaya suite à l’appel du syndicat autonome Cnapeste.

Il se trouve qu’après la satisfaction de la revendication du syndicat, un appel a été lancé par les responsables de ce dernier pour la reprise des cours, il y a une dizaine de jours. Tout était donc bien parti pour que les choses rentrent dans l’ordre après un bras de fer ayant duré près de deux mois. Mais aux dernières nouvelles, la décision de Nouria Benghebrit, ministre de l’Education nationale d’amputer le salaire du mois de décembre pour tous les enseignants grévistes n’a pas été remise en cause suite au règlement du problème. Or, les enseignants grévistes ainsi que leur syndicat s’étaient engagés fermement à rattraper toutes les séances perdues à cause de la grève en travaillant notamment pendant les weekends et durant les vacances de printemps.

Les concernés ont été désagréablement surpris, cette semaine, de découvrir que leur salaire du mois de décembre ne leur sera pas reversé comme la logique le voudrait. En guise de réponse à « l’entêtement » de la ministre de l’Education nationale, les professeurs d’enseignement secondaire, sous la houlette de leur syndicat le Cnapeste, ont  décidé de boycotter les séances de rattrapage du retard prévues initialement. C’est dire qu’un conflit socio-professionnel n’est jamais réglé tel qu’il se doit dans un pays livré au bricolage tous azimuts.

Et de ce fait, ce sont les élèves, ceux des classes de  terminale plus particulièrement, qui payeront les conséquences du choix irréfléchie de la ministre de l’Education qui dénie aux enseignants le droit d’avoir recours à la grève, garanti pourtant clairement par la loi.

Tahar Khellaf 

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