Festival du film amazigh de Tizi Ouzou : Seulement 3 films en compétition !

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film Amazigh
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CULTURE (Tamurt) – Décidément, le ridicule ne tue pas. La direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, toujours dirigée à distance par un certain El Hadi Ould Ali, va organiser, à partir de samedi prochain (24 février), la 16 ème édition du festival du film amazigh à partir de samedi prochain. Un festival qui a été reporté plusieurs fois pour absence de participants. Jusque-là, rien d’anormal ou presque. Mais, ce qui retient l’attention, c’est le fait que seulement trois films (longs métrages) figurent au menu du festival en question. Il s’agit d’une situation des plus cocasses.

Quand on sait que les trois premiers films prenant part à ce festival sont systématiquement primés (en recevant l’Olivier d’or pour le premier et l’Olivier d’argent et de bronze pour les deux autres), on conclut vite que tous les films qui participent à ce festival seront récompensés quelques soient leurs qualités. La sagesse aurait dicté de financer et de soutenir d’abord des productions cinématographiques en tamazight avant de se lancer aveuglément dans l’organisation d’un festival. C’est loin d’être le cas. Et c’est là la politique du pouvoir algérien en faveur de la promotion de la langue amazighe. Ainsi, après avoir primé un film muet lors d’un festival dont l’objectif principal est la promotion de la langue amazighe et après avoir attribué des prix à de véritables navets, le festival du film amazigh franchit le Rubicond de la médiocrité à l’occasion de la 16 ème édition qui se tiendra du 24 au 28 février 2018 à Tizi-Ouzou.

Les organisateurs osent ainsi annoncer en grandes pompes la tenue de ce festival avec seulement trois longs métrages en lice dont l’un est dans la variante chaouie. La preuve que les « films » primés par le festival du film amazigh sont loin de répondre aux normes minimales de la production cinématographique, c’est le fait qu’ils ne sont même pas diffusés par les chaines de télévision, en dehors quelques exceptions. Il faut rappeler que tous les réalisateurs kabyles professionnels ne participent pas à ce festival car ayant compris que le pouvoir l’utilise pour des fins politiciennes. C’est le cas de Belkacem Hadjadj, Ali Mouzaoui, Amar Tribèche et la liste est encore longue.

Tahar Khellaf 

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