AOKAS (Tamurt) – Le jeudi dernier, la route nationale n° 9 a été bloquée à la circulation à la sortie du tunnel, côté Ouest de la commune d’Aokas, pour permettre aux services compétents d’effecteur une opération de déroctage. Celle-ci était nécessaire sachant que les pluies qui se sont abattues sur la région ont engendré la chute de pierres et engendreront, à coup sur, d’autres chutes.
Alors pour éviter d’éventuels accidents qui peuvent survenir suite à ces chutes, il fallait faire tomber les rochers menaçants. Mais les rafistolages qui sont entrain d’être opérés au niveau de ce flanc montagneux après les deux éboulements qui ont eu lieu en 2004 et en 2015 dont le dernier a fait sept morts et plusieurs blessés, semblent se faire d’une manière très lente et surtout pas du tout professionnelle. Pour la population locale, ce sont les travaux de creusement et l’empiètement sur la montagne qui ont été à l’origine de ces catastrophes naturelles et d’ailleurs, pour celle-ci, cela ne pouvait aps se produire au moment où le tissus vert couvrait la toison de la montagne appelée communément Imma Tadhrarth. En effet, la nature s’occupait très bien de cette tâche de consolidation. Ses racines atteignent les moindres méandres et comblent les interstices de la roche poreuse et calcaire typique de notre région !! La végétation protégeant aussi contre les éléments tels que la canicule estivale et les averses hivernales.
Mais l’homme est passé par là. Avec une forêt calcinée, des terres détournées au bétonnage intensif et sauvage sans que les autorités locales ne bougent le petit doigt. Pourtant, il suffit d’intensifier le tissu végétal, replanter et chasser les occupants de terrains qui agrandissent leurs parcelles de jour en jour avec la calcination des plantes endémiques. Et un autre danger latent inquiète la population. Il s’agit de l’autre flanc de cette montagne dont des rochers suspendus deviennent de plus en plus menaçants surtout que leur éventuelle chute se fera directement sur la ville.
Amaynut