Académie de Tamazight : Les mises en garde de Brahim Tazaghart

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TAMAZGHA (Tamurt) – L’écrivain et militant du Mouvement Culturel Berbère (MCB) Brahim Tazaghart a mis en garde contre les dérapages qui pourraient découler de la mise en place d’une académie algérienne de langue amazighe car il a constaté que des forces occultes, n’ayant rien avoir avec la recherche dans le domaine de la langue amazighe tentent de s’immiscer dans ce dossier pour imposer leurs points de vue et du coup en tirer des avantages et des dividendes.

« Les avancées sont certes énormes ; mais la vigilance doit être de mise ; la mobilisation au rendez-vous pour éviter que des forces sans ambitions historiques sabordent le processus de la réhabilitation de l’amazighité », souligne Brahim Tazaghart, auteur de plusieurs romans écrits en langue kabyle ainsi que de recueils de nouvelles et de poèmes dans la même langue et également directeur général de la maison d’édition « Tira », domiciliée à Bgayet et spécialisée dans les publications en langue kabyle.

Brahima Tazaghart souligne en outre que la loi organique portant mise en œuvre de l’article 04 de la constitution doit être à la hauteur des attentes de la population, « de l’espoir provoqué par les dernières mesures de l’Etat ». Et d’ajouter : « Au pouvoir de formaliser ses mesures, sans tentations de détournement ». Pour Brahim Tazaghart, la loi organique, complémentaire de la constitution, « doit souligner que Tamazight est la langue des institutions de la république, une constante nationale ». L’académie de Tamazight, explique l’écrivain, doit répondre au standard international dans ses objectifs, comme dans son organisation et son fonctionnement.

« Toute ségrégation entre l’académie de la langue amazighe et l’académie de la langue arabe est inacceptable, car elle participera de la vision d’une société à deux collèges. L’académie de « l’indigénat », sera un complot contre la volonté de l’Etat, une atteinte inadmissible à la promotion de Tamazight, un désir de semer le désordre », avertit Brahim Tazaghart. Ce dernier interpelle les hautes autorités de l’Etat qui, selon lui, « doivent renfoncer le processus en marche, salutaire à plus d’un titre, et éviter de rater le rendez avec l’histoire ».

Tahar Khellaf 

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