Autoproclamé spécialiste de l’amazighité : Où étiez-vous le 20 avril 1980, Monsieur Dourari ?

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Dourari
Dourari

TAMAZGHA (Tamurt) – Le combat identitaire amazigh ne compte pas que des militants sincères. On le vérifie de plus en plus ces derniers temps avec l’appétit qui s’aiguisent à la veille de la mise sur pied de l’Académie algérienne de langue amazighe. Subitement, les médias ouvrent leurs colonnes et les chaines de télévision invitent, sur leurs plateaux, des personnalités nouvellement converties pour s’exprimer, en véritables spécialistes de l’amazighité sur la langue pour laquelle des hommes sont morts et d’autres ont sacrifié, d’une manière ou d’une autre,  leur jeunesse. Le cas de Abderrezak Dourari est des plus édifiants. Ce dernier est interviewé à tout bout de champs.

Il s’exprime en véritable connaisseur de la langue et culture amazighe, donne son avis avec un air hautain tout en méprisant les vrais militants de la cause berbère, comme il l’a fait il y a quelques semaines à l’endroit de l’écrivain kabyle Amar Mezdad. Même  en ce 20 avril, dans la foulée de la célébration du trente-huitième anniversaire du printemps berbère, Abderrezak Dourai n’a pas hésité à effectuer des sorties médiatiques et même à animer des conférences sur l’amazighité ! On aimerait bien que Abderrezak Dourari réponde à une seule question : Où étiez-vous monsieur Dourari le 20 avril 1980 et pendant toutes les étapes traversées par le combat identitaire amazighe : en 1980, en 1981, en 1985, en 1988, en 1994, 1995, 2001, etc… ?

Pendant que des hommes se battaient pour cette langue, que faisiez-vous pour qu’aujourd’hui vous vous auto-proclamiez comme une « icône » incontournable de l’Amazighité. Est-ce la convoitise du poste de président de l’Académie de langue tamazight qui vous fait courir ainsi ? Aucune autre raisons objectives ne pourrait expliquer votre attitude et votre acharnement. Et, si vraiment les décideurs venaient à prendre le risque suicidaire de vous installer à la tête de cette académie, il s’agirait de la meilleure preuve que le combat identitaire en Algérie n’a non seulement pas abouti, mais qu’il a été perverti et qu’il a échoué.

Tarik Haddouche

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