Le premier guillotiné c’était Arezki Lvachir et non Ahmed Zabana

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Arezki Lvacir
Arezki Lvacir

KABYLIE (Tamurt) – Le régime algérien qui n’a rien à envier à celui des autorités coloniales française falsifie même des faits historiques les plus avérés. Dans l’histoire officielle et les livres d’histoire scolaire, Ahmed Zabana qui a tué un garde forestier est mentionné comme le premier révolutionnaire algérien guillotiné en 1956. Cela est totalement faux. Un révolutionnaire plus engagé que lui qui a dérouté des années durant les autorités française a été guillotiné bien avant l’oranais Zabana.  Il sagit du Kabyle Arezki Ulvachir et de son compagnon Abdoune. Ils étaient les premiers guillotinés par la France pour avoir tué des dizaines de militaires français. Ils avaient régné dans la région de Yakouren en maîtres des lieux des années durant.

Les deux révolutionnaires kabyles ont été guillotinés le 14 mai 1895 à la grande place de la ville d’Iazouguen après leur capture et jugement expéditif à Alger par les autorités coloniales françaises. Pourquoi on continue toujours à maintenir officiellement Ahmed Zabana  comme premier guillotiné de la France coloniale et occulté les deux véritables révolutionnaires qui ont marqué toute une époque ?

Des écrits de presse existent pour réparer cette injustice. Des livres et même des films ont été consacrés par des Algériens et même des Français sur l’exécution à la guillotine d’Arezki Ulvachir et d’Abdoune bien avant Ahmed Zabana. La seule explication qu’on peut déduire de cette falsification de l’historie est qu’Ahmed Zabana est un Algérien et lvachir et Abdoun des Kabyles.

Ravah Amokrane

10 Commentaires

  1. Le premier algerien guillotiné par la France s’appelle Abdelkader Ben Zellouf. Les faits remontent à 1845, à Bab El Oued.
    D’ailleurs le mot Bouzellouf tire son origine de ce malheureux Benzellouf

    • Azul a Nabil Kabyle,
      Le mot « buzelluf » ne tire absolument pas son origine du patronyme de ce guillotiné que vous citez (Abdelkader Ben Zellouf).

      Ce mot qui désigne la tête et les pieds de mouton grillés [1] et/ou le plat que l’on prépare avec, est composé du préfixe « bu » (d’origine arabe, d’après Salem Chaker) [2] qui signifie « celui à, l’homme à, celui qui possède » et du substantif « zelluf ». Ce substantif est issu de la racine « ZLF » et donne le verbe berbère « zlef » qui signifie « roussir, griller, bruler, flamber, passer au feu ».

      Les dictionnaires et les études comparées ayant porté sur le lexique du berbère nous montrent que ce mot et ses dérivés existent dans plusieurs dialectes amazighs, et c’est entre autres le cas des dialectes mozabite, kabyle, rifain, ouargli et du dialecte tamazight (Maroc central). Il fait donc partie du vocabulaire pan-berbère.

      Moi aussi, je faisais des raccourcis et des analyses fantaisistes comme vous l’avez fait, mais quand on étudie la langue berbère, on comprend que quiconque n’a pas un minimum de connaissance dans le domaine de la linguistique, devrait s’en abstenir. Mais si en profane on ne doit pas user d’affirmations, on peut néanmoins s’interroger sur la relation ou la proximité entre deux termes.

      En espérant vous avoir éclairé avec mes modestes connaissances… bien que je ne sois point une spécialiste de linguistique…

      Cordialement,

      [1] Buzelluf se prépare aussi avec la tête et les pieds de bœuf ou de chèvre. Ce sont notamment les Mozabites qui le préparent avec de la chèvre.
      [2] S. Chaker, « Adjectif », Encyclopédie berbère, 2 | Ad – Ağuh-n-Tahlé, Aix-en-Provence, Edisud, 1985, p. 127-136

  2. On parle d’Ahmed Zabana comme premier « révolutionnaire », pas premier
    « algérien » guillotiné. J’aime bien Arezki Oulvachir, et j’ai des liens de parenté avec lui, et un de mes ancêtres faisait partie de sa bande. Mon ancêtre est resté comme une tache et une honte dans la famille. Il était cruel, voleur, lâche, un vrai salopard en somme. Quand j’étais tout jeune, dans les années 60, sa propre sœur, née en 1880, m’a raconté des choses horribles sur lui et le reste de la bande. Ses frères ne lui adressaient jamais la parole. Ils avaient tous honte et peur de lui. Je ne crois pas que ses compagnons étaient meilleurs que lui. Intéressants, très intéressants même, mais « révolutionnaires » non. L’idée de lutter pour la liberté du pays ne leur a jamais traversé la tête.

    • Azul,
      Je vous remercie pour cet intéressant témoignage.

      D’après les informations publiées dans La Gazette algérienne du 27/12/1893, l’arrestation d’Arezki El Bachir a eu lieu le 24 décembre 1893, aux environs de Sidi-Aïch, dans la localité de Sedouk. Il a été arrêté par un certain Belkassem Ben Sliman, son propre compatriote, et non pas directement par les Français. Il a été ligoté, attaché à un mulet et conduit à Akbou .

      La gazette citée nous apprend aussi qu’Arezki El Bachir a été recherché pour avoir tué son frère et sa sœur. Il avait notamment été jugé pour cela. Il est probable que lors de sa clandestinité, il s’en est pris à l’administration coloniale, et qu’ainsi, on ait construit une légende héroïque sur ce personnage. Mais, à bien analyser les différents écrits qui en parlent ainsi que la mémoire collective de la région où il aurait sévi, il semblerait que ce personnage n’a rien de reluisant à laisser à la postérité…

      Nous sommes face à un paradoxe et à une interrogation de fond : comment un bandit, un voleur, un voyou et un criminel ayant notamment commis un fratricide, peut, à la fin, bénéficier d’une image valorisante, de l’étiquette de « bandit d’honneur », du statut de rebelle anti administration coloniale et aller jusqu’à inspirer des poètes pour le glorifier (poèmes populaires et chanson d’Ali Ideflawen)?

      Très peu de personnes connaissent l’existence de cette chronique portant sur Arezki El Bachir. D’après ce que j’en sais, elle sera prochainement publiée sur un autre site kabyle. Les auteurs des articles que je référence ci-après auraient gagné à en prendre connaissance, mais ils ne pouvaient pas en deviner l’existence. Cela pour dire qu’il faudra réécrire l’histoire d’Arezki El Bachir…

      Par ailleurs, je fais remarquer que les chroniqueurs coloniaux de l’époque étaient assez honnêtes, objectifs et proches de la vérité, ce qui n’était généralement pas le cas des administrateurs coloniaux.

      Cordialement,
      ……………………………………………………………………………………………………….
      _Deux des principales références scientifiques sur Arezki El Bachir :

      ..Settar Ouatmani, « Arezki L’Bachir, Un « bandit d’honneur » en Kabylie au XIXe siècle », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée [En ligne], 136 | novembre 2014, mis en ligne le 24 juin 2014, consulté le 27 avril 2018. URL : http://journals.openedition.org/remmm/8514

      ..ABROUS Dahbia, « Arezki L’Bachir », in CHAKER Salem, Hommes et femmes de Kabylie , Aix-en-Provence, Edisud, volume 1, 2001.

      _Une vidéo (chanson laudative d’Ali Ideflawen) :
      Ideflawen, Arezki El Bachir, Youtube.
      https://www.youtube.com/watch?v=3TyIpBzkbgI

      • Ali Ideflawen est de la région d’Aghrib, région natale des Abdoun,
        et tout juste à côté du village natal d’Arezki Oulvachir. Il a donc très
        certainement dû entendre tout un tas de légendes et d’histoires
        relatives à ces personnages. Je viens d’un peu plus loin et le seul lien
        que j’ai avec eux est une vieille tante, née en 1880, marié à un homme
        du village d’Arezki Oulvachir et revenue chez nous quand son mari est
        mort et qu’elle n’avait pas d’enfants. J’ai dit que ces bandits étaient
        intéressants parce que quand elle nous en parlait, elle, vieille kabyle
        qui ignorait l’existence même du cinéma et de la télévision, on aurait
        cru qu’elle racontait un film de Hollywood.

        Il y a un
        livre que j’ai lu deux fois il y a plus de 40 ans, « Bandits de Kabylie »
        écrit par Emile Violard en 1895 qui parle longuement d’Arezki
        Oulvachir. Il a écrit un autre qui en parle aussi, « Le Banditisme en
        Kabylie ». Ce dernier est disponible gratuitement en ligne. Le livre est
        lesté de l’antisémitisme français virulent du tournant du 20ème siècle.
        Il pue absolument le racisme anti-juif, mais il donne quelques
        informations quand-même sur les Abdoun et Arezki Oulvachir. Il dit que
        les Abdoun étaient une famille noble et honorable, qui s’est alliée par
        la force des circonstances à Arezki malgré le mépris qu’ils avaient pour
        ce truand sans honneur.

        Ali Ideflawen est de la région d’Aghrib, région natale des Abdoun,
        et tout juste à côté du village natal d’Arezki Oulvachir. Il a donc très
        certainement dû entendre tout un tas de légendes et d’histoires
        relatives à ces personnages. Je viens d’un peu plus loin et le seul lien
        que j’ai avec eux est une vieille tante, née en 1880, marié à un homme
        du village d’Arezki Oulvachir et revenue chez nous quand son mari est
        mort et qu’elle n’avait pas d’enfants. J’ai dit que ces bandits étaient
        intéressants parce que quand elle nous en parlait, elle, vieille kabyle
        qui ignorait l’existence même du cinéma et de la télévision, on aurait
        cru qu’elle racontait un film de Hollywood.

        Il y a un
        livre que j’ai lu deux fois il y a plus de 40 ans, « Bandits de Kabylie »
        écrit par Emile Violard en 1895 qui parle longuement d’Arezki
        Oulvachir. Il a écrit un autre qui en parle aussi, « Le Banditisme en
        Kabylie ». Ce dernier est disponible gratuitement en ligne. Le livre est
        lesté de l’antisémitisme français virulent du tournant du 20ème siècle.
        Il pue absolument le racisme anti-juif, mais il donne quelques
        informations quand-même sur les Abdoun et Arezki Oulvachir. Il dit que
        les Abdoun étaient une famille noble et honorable, qui s’est alliée par
        la force des circonstances à Arezki malgré le mépris qu’ils avaient pour
        ce truand sans honneur.

        Outre son antisémitisme
        primaire, le livre est aussi absolument exécrable dans son usage des
        noms de personnes et lieux de Kabylie. Ainsi, Ath Jennad devient “Beni
        Djennad El-chung” !! Dire Beni au lieu de Ath, passe encore, on comprend
        ce que ça veut dire, mais “el-cheung” c’est quoi ??!!
        Malheureusement, le livre qui se concentre sur Arezki Oulvachir, “Bandits de Kabylie” est difficile à trouver.

        https://books.google.com/books?id=7uBDAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=Bandits de Kabylie&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiPp-T83rXbAhWItVkKHXwRCTUQ6AEIRjAF#v=onepage&q=Bandits de Kabylie&f=false

      • J’ai écrit une réponse hier, mais elle a été bloquée, sans doute
        parce qu’elle contient un lien pour une adresse web.

        « Nous sommes face à un paradoxe et à une interrogation de fond : comment un bandit, un voleur, un voyou et un criminel ayant notamment commis un fratricide, peut, à la fin, bénéficier d’une image valorisante,… »
        C’est ce que se demande la majorité des américains en ce moment-même. Tout le monde sait que Trump est un salaud fini et un menteur invétéré, un voleur et même un traître à son pays, un homme qui prend des décisions politiques pour son bénéfice personnel, un milliardaire qui prétend représenter les laissés-pour-compte aux USA, bien connu pour dire une chose et faire son contraire, et bien d’autres défauts moraux encore, et pourtant presque la moitié du peuple américain l’adore.
        L’explication de ce paradoze ne se trouve pas dans le personnage lui-même, elle se trouve dans ce peuple. Un peuple inculte a besoin de héros et il s’en fabrique ceux dont il a besoin pour se réconforter l’âme et consolider ses préjugés.

        Pour Arezki Oulvachir, un auteur français de son temps a écrit deux livres en 1894-95 dans lesquels il en parle. Il s’appelle Emile Violard. Il a écrit « Bandits de Kabylie » et « Le Bandistisme en Kabylie ». Dans les deux livres il s’efforce de convaincre les français, et surtout les autorités françaises d’alors en Algérie, que la cause de tous leurs problèmes avec les « indigènes » se trouve entiérement dans le Décret Crémieux. A le croire, si seulement la France n’avait pas favorisé les juifs algériens, les « indigènes » l’auraient remerciée de sa conquête et ç’aurait été la paix, le bonheur et l’amour entre la France et les algériens. Mais à part des pages et des pages de cette distraction il parle longuement (et avec admiration) d’Arezki Oulvachir et de la famille des Abdoun.

        « Le Banditisme en Kabylie » est disponible gratuitement sur “google books” en ligne, mais malheureusement, c’est l’autre livre, « Bandits de Kabylie » qui parle plus longuement d’eux, et ce livre est difficile à trouver.

      • Déconstruire les mythes, démystifier les légendes, dépasser les violences, délégitimer les extrémismes.
        MALHEUR AU PEUPLE QUI A BESOIN DE HÉROS… DE FAUX HÉROS !
        .
        Sonia, azul
        Vous le dites si bien: il y a un paradoxe et une interrogation de fond. Sidi Lvachir, un criminel coupable de fratricide, de violences et vols, aucun acte de résistance anticolonialiste, mais il était élevé au rang de héros, entouré d’une oréole valorisante jusqu’au plus haut point, alors qu’à cette période même, les sages, les conciliateurs et médiateurs, réputés rhéteurs et tribuns étaient rabaissés, déconsidérés, méprisés. Et comme sidi Lbachir, il en existait dans toutes les localités en Kabylie. Ce qui nous amène à dire que la « fabrique ou la construction » de « l’imaginaire collectif, communautaire » imposé à la société était plus encline à glorifier les violents et la violence. N’allons surtout pas épouser les thèses de  » l’anthropologie coloniale  » qui collait aux « indigènes » une certaine congénitalité de la violence. Car la première des violences, c’est le colonialisme, lequel système brutal, raciste et ségrégationniste avait expérimenté toutes sortes de mises à mort, de sévices et tortures, de massacres et tueries, de spoliations et de privations et autres atrocités et horreurs, à tel point que le « corps social » a « absorbé la violence ». Ainsi, quand quelqu’un menace son adversaire de le « pondre », ça évoque un « supplice colonial », « d’inspiration militaire » pratiqué des milliers et des milliers de fois par les tortionnaires de l’Armée d’occupation…..reproduit par les victimes, les autochtones, les colonisés. Les 132 ans de barbarie française et 56 ans de terrorisme d’État ont brutalisé la population et donc marqué fortement les rapports sociaux, politiques et économiques, et pèsent lourdement sur le présent et l’avenir…..
        .
        TYRANS, GÉNOCIDAIRES ET DICTATEURS AUTO-GLORIFIÉS HÉROS :
        .
        Des criminels au pouvoir, l’histoire en compte une multitude de profils. Ils ont tous en commun leur volonté de se présenter en héros, et mis tous les moyens en leur possession pour construire leurs propres mythes. Celui que la mémoire du XX° siècle nous donne dès abord, c’est le Führer. La fabrication d’Adolf Hitler qui, sa vie durant, s’est appliqué à construire le sien. Détruisant ses lettres et ses photos de jeunesse, éliminant ou réduisant au silence les personnes qui l’ont côtoyé, il a ensuite minutieusement contrôlé son image et réécrit à sa manière son parcours biographique et politique, en effaçant sa jeunesse vagabonde et oisive, en passant par son coup d’État manqué en 1923 et son séjour en prison, aidé en cela par J. Goebels , son Ministre de la Propagande, qui s’en était chargé sans relâche….
        Pareillement, tous les tyrans se sont employé à construire leur figure de héros, gommant au passage leurs crimes, leurs travers et leurs échecs, parfois retentissants….
        .
        DE VRAIS HÉROS …. RESTÉS MODESTES, SIMPLES, PROBES :
        .
        Véritable héros de la révolution vietnamienne, le Général Giap, grand vainqueur de la très célèbre bataille de Dien Bien Phu, avait préféré la simplicité, la modestie, l’humilité, la probité, le contentement, là ravissement … Il récusait la fierté, le zèle, l’orgueil, l’auto-suffisance…. Il était fort et simple, voilà qu’il est fort. La fierté est corrélée à la faiblesse….. Et c’était lui qui avait préparé les plans de la contre-attaque contre le projet d’agression contre l’Algérie en 1975-76 par une coalition impérialiste maroco-américano-franco-israélienne soutenant le Royaume réactionnaire de Hassan dos, allant créer ainsi un  » foyer de guerre  » fratricide et permanente en Afrique du Nord …..
        .
        Le Maréchal Joukov, le Chef de l’Armée rouge qui avait cassé la machine de guerre nazie et mit fin à la barbarie fasciste hitlérienne. Contrairement à ce que nous administre la propagande occidentale, révisionnisme historique oblige, 85% de l’effort de guerre qui avait permis la victoire contre la Wermacht, l’Armée du Reich, était fourni par l’Armée soviétique ….. Bref.
        .
        FAUX HÉROS : BOUMEDIENE, BOURGUIBA, KADAFI, SADAM ET AUTRES DICTATEURS, CRIMINELS, CORROMPUS ET CORRUPTEURS / MANIPULATEURS
        .
        On s’en tient ici au cas de Boumedienne. Élève dans une madersa égyptienne, une école coranique, puis sergent dans l’Armée des frontières, et directement Colonel, sans gravir les échelons. Il existe au moins deux Rapports établis par des Officiers de l’ALN (Maquis de l’intérieur) qui avaient dénoncé ce fait accompli….. Réputé manœuvrier , il rejoint le puissant Colonel Boussouf, Chef du sinistre et puissant MALG (ancêtre de la SM-DRS) qui donnait sa puissance au Clan dOudjda qu’il amarrait, et qui, depuis 1958 s’était préparé à la prise du pouvoir par la force. Ce qui fut fait en 1962, En tant que Dirigeant de l’Armée des frontières, rallié par les Officiers de l’Armée française, et soutenu par le Général de Gaulle, il prend les rênes du pouvoir, avec comme  » paravent civil  » ou  » couverture politique  » Ben Bella ( « héros  » fabriqué par la propagande française, dès Octobre 1956, au lendemain du rapt de l’avion des dirigeants du FLN….le sot / le tarmoul, devient alors le meilleur d’entre eux !)….. Boumedienne qui n’avait pas fait la guerre de libération était atteint d’une maladie rare, «  la hantise de l’illégitimité historique et politique » , et détestait tous les « historiques » à qui il avait réserve la mort pour les uns, la prison ou l’exil pour d’autres, le soudoiement pour certains, avides de l’argent et la matière, chaque cas étant un cas particulier … Boumédienne était allé, toute honte bue, jusqu’à monter deux faux attentats contre lui-même pour s’héroïser, se zaïmiser, se présenter comme un  » leader  » ….
        .
        HÉROÏSATION, ZAÏMISATION , HÉROS FABRIQUES ARTIFICIELLEMENT ….. PAR LA « CASE PRISON » :
        .
        Rebelote, dans les années 80, le Régime militaire avait reproduit le système Boumediene, et avait misé sur une ouverture contrôlée , une fausse ouverture, procédant alors sur la création d’une fausse opposition, des faux-opposants passés pour ce faire par la  » case prison « , pour la forme , pour certains (ils étaient employés aux Services de la médecine et de l’infirmerie pénitentiaires ou au Secrétariat) …. C’est comme ça que la SM leur avait construit une aura, une réputation de  » grands militants « , et les avait sponsorisés et propulsés au devant en leur créant des partis en forme d’agences et succursales de ladite Police politique …. C’est ce qui a aboutit au blocage actuel, à ce vide politique, et la mise à l’arrêt du processus transitionnel …..
        .
        LE PATRIOTISME (POUR NE PAS DIRE HÉROÏSME) DE NOS JOURS C’EST LE COMBAT POUR LA DÉMOCRATIE RÉELLE :

        L’ensemble des protagonistes des controverses kabyles en particulier, et algériennes en général doit se concerter sur la nécessité de dépasser les violences, délégitimer les extrémismes et œuvrer à leur isolement politique ….. que promeut et instrumentalise le Pouvoir militaire régnant ….. Convenons et décrétons une fois pour toutes que le débat d’idées, l’échange courtois et le respect mutuel sont les meilleurs moyens afin de trouver les voies appropriées pour une « sortie de crise », qui passe nécessairement par la construction d’un Pôle unitaire, véritablement oppositionnel, farouchement-frontalement-et-directement opposé au Pouvoir militaro-mafieux, et lui imposer l’enclenchement d’un véritable processus vers la Démocratie réelle et l’État de droit….
        Merci pour votre géniale contribution, toute en élégance, de « la classe ».
        Fraternellement.

  3. Terrible est cette maladie que le colonialisme a planté dans les esprits algériens et qui se nomme « le régionalisme » et qu’on retrouve dans cet article-pamphlet dirigé avec haine envers le pouvoir en place depuis 1962, ce que je partage amplement (mais beaucoup de gens de la région de Djurdjura » ont fait partie de ces nombreux gouvernements corrompus. A ne pas oublier !), et surtout dirigé comme une insulte aux autres Algériens de toutes les régions. Choisir le terme « Algériens » en l’opposant au terme « Kabyles » est vraiment une preuve d’un manque total de culture, de connaissances historiques sérieuses et surtout de courtoisie. Il faut vraiment être un imbécile pour employer le même jargon que les autorités françaises de l’époque coloniales qui, je le rappelle, était utilisé pour diviser. Expliquer l’histoire complexe de notre pays dans ce cas précis demandera énormément de temps et d’énergie pour des petits cerveaux qui ne voient pas au-delà du bout de leurs nez et de leurs esprits étroits. Juste un fait linguistique avéré (puisque les études linguistiques dans notre pays sur notre société sont quasi absentes) : Chez nous, il y a des habitants de souche berbère et rien d’autre. Au fil des siècles, suite à l’invasion arabe, des foyers linguistiques se sont constitués dans toutes les régions du pays, qui sont grosso modo les suivants : tout en sachant que tous les habitants en Algérie sont de souche berbère : 1- des foyers berbères arabophones s’exprimant en arabe dialectal (une langue vivante où des sont empruntés à l’arabe, au berbère, au français, au turc, à l’espagnol, à l’italien). 2- des foyers berbères berbérophones utilisant le berbère. 3- des foyers berbères arabophones et berbérophones où on utilise et maîtrise les langues arabe dialectal et le berbère (les Aurès, Le Mzab, le Ouarsenis, une grande partie du Tassili Ajjer, etc).
    Maintenant, en guise de seconde réponse à l’auteur de cet article, je vais apporter des éclaircissements historiques précis et vérifiables contrairement à ce qui a été écrit :
    – Condamné par un tribunal militaire le 16 septembre 1842, le premier Algérien exécuté par guillotine algérien était Abdel Kader Ben Zelouf Ben Dahmane, le jeudi 16 février 1843, à 12H50, sur la Place de Bab El Oued à Alger. Il était auteur de plusieurs assassinats et vols dans Alger et sa région.
    Quant aux deux cas que vous citez, et j’ai la nette impression que vous valorisez l’un au détriment de l’autre, chose inadmissible qui ne peut être que le fruit d’un esprit perverti et tordu, je vous répondrai ainsi :
    1 – Dans la région de Tizi Ouzou (Larbaâ Nath Irathen, Ait Ouaggacha, Ait Yahia, Friha, Timizart, Aghrib, Akerrou, etc.) sévissait des bandits en réunion mené par un chef nommé Arezqi Ben Bachir. Les autochtones et les Européens vivaient dans la peur, car cette organisation, qui sera surnommée « la bande d’Arezqi », n’épargnait personne. Tous les membres furent arrêtés par l’armée française et la bande fut démantelée. Le procès de tous ce bandits s’est déroulé en février 1895. Les condamnations sont prononcées le 04 février 1895. Mohamed ou Boudjema ou El hadj, Amara Ben Mohamed ou Djouadi, Mohamed Saïd Nait Saïd et Ali Ben Mohamed ou Saïd sont graciés. Tandis que la condamnation à mort est prononcée à l’encontre de : Ahmed Namar ould Tahar, Ali Ouel Hadj Karli, Mohammed Ouiddir, Mohammed ou Amokran Naït Saïd, Ahmed Ousaïd Ou Abdoun et bien sûr leur chef Areski Ben El Bachir Ouali.
    Leur exécution par guillotine se déroulera durant la journée du 14 mai 1895 au village d’Azazga.
    2- Ahmed Zahane (dit Zabana en référence à son lieu de naissance non loin d »Oran) est exécuté le 19 juin 1956, à 4 heures du matin, par le bourreau Fernand Meysonnier, à la prison Serkadji (anciennement Barberousse) située en haut de la Casbah d’Alger. Sera suivi d’Abdel Kader Ferradj à 4 Heures 07. De ce fait (et quel triste gloire mon Dieu !!!), Zabana est le premier combattant algérien guillotiné durant la guerre d’Algérie.
    Et c’est là que se situe votre énorme erreur, votre confusion, dues à un empressement et aveuglé par ce régionalisme imbécile et infécond.
    Hélas, fort est de constater que seuls les esprits les plus vils peuvent surenchérir dans la mort.
    Ces gens-là ont été victimes du colonialisme et de la guillotine. Quel profit tirez-vous à vouloir mettre la mort de l’un plus haut que celle de l’autre sur l’échelle de l’horreur. Pour moi, ce sont des Algériens qui sont morts. Que vient faire ici la région où ils sont nés, la langue qu’ils parlaient ou la couleur de la sauce du couscous qu’ils mangeaient ( s’il leur arrivait d’en manger !).
    Alors, laissez les morts là où ils sont et occupez-vous de ce pays qui a profondément besoin de vous.
    Vive l’Algérie !!!!!!

  4. Arezki Lvachir jugé et emprisonné à Alger. Avait reçu la visite de journalistes venus interviewer ce « bandit d’honneur », ce robin des bois kabyles. Le jour de son exécution, une guillotine fut installée à azzazga, et foule conviée pour assister à l’événement qui devait servir d’exemple aux kabyles. Par deux fois le bourreau actionna la guillotine mais celle-ci resta coincée. Une partie de la foule de pieds noirs demanda de gracier le condamné, car il était de mise, à cette époque, que si la guillotine refuse de fonctionner, les autorités devaient libérer le condamné. Mais parmi les kabyles présents ce jour là, personne n’osa crier à la libération de lvachir. Ce dernier demanda la parole, et déclra, que vu la situation, il valait mieux, pour lui, mourir sur l’échafaud, que de continuer à vivre parmi des lâches.

  5. Je pense que le passeport des kabyles est aussi vert que celui des autres citoyens d’Algérie essayez d’être dignes comme les anciens zouawas

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