Aït Maouche : Apparition d’un foyer de leishmaniose viscérale

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leishmaniose viscérale
leishmaniose viscérale

SOCIETE (Tamurt) – Jusqu’ici épargnée, la commune de BniMaouche a enregistré un cas de leishmaniose viscérale sur une petite fillette, causée par la piqûre d’un moustique appelé phlébotome. Aussitôt alerté, le premier magistrat de la commune de BniMaouche a pris une batterie de mesures préventives. Dans le même sillage, un appel est lancé à tous les citoyens dans le souci de prendre les mesures adéquates pour lutter contre cette maladie. Ainsi, il est recommandé aux habitants de badigeonner les parois internes des étables, les surfaces externes des habitations et bien et bien sceller les trous et les ouvertures ; désherber les alentours et les jardins des habitations ; débarrasser les ordures et les fumiers ; éviter de laisser des eaux stagnantes tout en veillant au nettoyage et chaulage des réserves d’eau et des puits régulièrement et de protéger les fenêtres en plaçant des moustiquaires. « Pour l’instant, nous n’avons recensé qu’un seul foyer de leishmaniose. La petite fille atteinte de cette maladie est actuellement prise en charge », nous dira un membre de l’exécutif communal.

Hélas, force est de constater que ces maladies contrôlables par l’hygiène du milieu occupent toujours une place non-négligeable dans les statistiques sanitaires de notre pays et que les maladies telles les zoonoses à l’instar de la leishmaniose et de la brucellose, posent encore un problème majeur de santé publique de par leur extension géographique et l’ampleur de leur charge économique à la fois sur la santé animale et la santé publique.Le retour des maladies transmissibles réémergentes vaincues par le passé comme le paludisme, la peste, la rage ou les leishmanioses révèle l’insuffisance de prise en charge rigoureuse de l’hygiène de l’environnement au niveau de la communauté. Les collectivités locales dévoilent une relative impuissance à pouvoir organiser et coordonner, de manière efficace et soutenue, les opérations de contrôle de la population canine vectrice de la rage et de nombreuses autres affections ainsi que la réduction de la population d’insectes vecteurs parfois de graves maladies. Cette situation a laissé nos villes non seulement le théâtre d’invasions phénoménales d’insectes, rongeurs et autres animaux errants, mais aussi de plus en plus vulnérables aux menaces patentes sur la santé publique gravement sous-estimées.

Il faut savoir que la leishmaniose cutanée est provoquée par la piqûre du phlébotome femelle hématophage qui laisse des cicatrices indélébiles sur les parties découvertes du sujet atteint. La prolifération du vecteur femelle de la leishmaniose cutanée, dont le chien et les rongeurs sont les principaux réservoirs, est aussi favorisée par l’existence de certains facteurs liés à l’absence d’hygiène du milieu, l’importance de l’élevage et du cheptel et à la proximité des terriers des rongeurs. La lutte contre le vecteur nécessite aussi des actions en amont par l’organisation de campagnes de démoustication, ainsi que l’épandage et le traitement chimique du biotope du moustique. Mais pas seulement, l’abattage des chiens errants, du ressort des services municipaux, doit figurer parmi les priorités des bureaux d’hygiène pour arriver à réduire davantage la prévalence de la maladie.

Amnay

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