La rentrée scolaire, l’autre saignée

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KABYLIE (Tamurt) – Après les fêtes de mariage, de plus en plus onéreuses, et celle de l’Aïd, qui absorbe les derniers sous thésaurisés, arrive la rentrée scolaire laquelle requiert un budget spécial notamment pour les familles nombreuses. L’achat de  vêtements neufs et de fournitures scolaires réclame une enveloppe qui oscille, selon le nombre d’enfants scolarisés, entre un et trois millions de centimes. Tout un salaire !

À Vgayet comme dans toutes les autres régions de Kabylie, les chefs de famille ont commencé à scruter les magasins pour comparer les prix. Au marché hebdomadaire, les revendeurs de blouses ont afflué au lendemain de la fête de l’Aïd et ils ont été assaillis par les  clients qui veulent faire les achats pour la rentrée scolaire progressivement.

D’ailleurs, justement, ils se rabattent sur ces vendeurs ambulants de blouses et ceux qui font dans la friperie où ils s’approvisionnent en chaussures. Celles ci paraissent neuves et ne coûtent pas cher, une  aubaine pour les malheureux pères de famille qui ne cessent de débourser en toute occasion. Bien entendu, la dernière semaine d’août a permis aux parents d’acheter les blouses et les chaussures d’occasion mais le gros lot est réservé  à la première semaine de septembre.

Les cahiers, les cartables et les habits neufs nécessitent beaucoup d’argent. Mais, quelles que soient les conditions financières de la famille, les gosses feront leur rentrée scolaire, bien habillés, et auront chacun son cartable chargé de fournitures scolaires quitte à ce que les parents s’endettent. Ce sera toujours comme cela jusqu’à ce que la situation salariale des kabyles s’améliore.

Amaynut

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