Le film « Larbi Ben Mhidi » interdit en Algérie, La cause : les détournements lors du congrès de la Soummam

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ALGÉRIE (Tamurt) – Le film historique sur l’une des figures les plus importantes de la Révolution de libération algérienne, Larbi Ben Mhidi, est interdit officiellement en Algérie. L’Etat algérien a répondu favorablement à l’opposition exprimée, il y a quelques jours, par l’Organisation Nationale des Moudjahidines (ONM) concernant la projection de ce film réalisé par Bachir Derrais dans les salles de cinéma ou sur le petit écran. Le film en question est donc interdit de sortie tout simplement.

Et il s’agit d’une première en Algérie car habituellement, la censure intervenait avant même le début du tournage d’un film. Mais cette fois-ci, les maitres de la censure en Algérie, qui sévissent de plus en plus sans avoir froid aux yeux, dans tous les domaines de la vie publique, ont franchi le Rubicond en interdisant un film qui a pourtant été accompagné de A à Z par les institutions de l’Etat à commencer par le ministère de la Culture. Ce dernier a même contribué, de façon conséquente et considérable, financièrement et matériellement, pour que ce film soit réalisé. Un film qui a consommé un budget phénoménal, faut-il le rappeler.

Ce n’est donc qu’une fois le tournage terminé et que les préparatifs allaient bon train pour effectuer l’avant première du film devant la famille de la presse, que ceux qui sont chargés de la censure se sont rendu compte que l’auteur du scénario de ce film sur Larbi Ben Mhidi a dépassé les limites et, de ce fait, alerté l’ONM pour user de son pouvoir auprès des plus hauts décideurs du pays pour tout simplement interdire le film à la grande surprise de la majorité des observateurs qui ne s’attendaient guère qu’une telle décision fasciste pouvait été prise en 2018 avec une telle simplicité et légèreté.

Pourtant, c’est ce qui a été fait. Mais quand on apprend les vrais raisons de ce  choix radical, on comprend bien mieux les raisons de cette interdiction. C’est le réalisateur Bachir Derrais lui-même qui a révélé les raisons de cette interdiction.

En effet, le pouvoir algérien reproche à ce réalisateur d’avoir porté atteinte, dans ce film, aux symboles de la Révolution. Ainsi, Bachir Derrais a cité, entre autres sujets qui fâchent, le fait que le film parle de détournements qui ont eu lieu lors du congrès de la Soummam. Bachir Derrais a affirmé qu’il ne s’agit plus d’un secret mais de vérités connues de trous ceux qui suivent de près l’histoire de la révolution algérienne.

Tarik Haddouche

2 Commentaires

  1. Il faudra creer un fond de solidarite’ pour rembourser les fonds de soutien devolus par l’ Etat. La liberte’ c’ est un cout economique. Un Etat arabe a des visees claires, arabiser le plus possible l’ histoire. N’ avait i l pas fait dans le negationisme identitaire dans le film  » la battaille d’ alger » en organisant un mensonge historique dans une scene sensee reppresenter la kabylies des annees 50, toute honte bue, boumediene et sa junte avaient impose’ que les dialogues soient en arabe. Quand on sait que peu d ‘ Holmes et pas du tout de femmes parlaient la moindre parole d’ arabe.

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