Le café littéraire soumis à l’autorisation de la gendarmerie !

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Café litteraire de Bgayet
Café litteraire de Bgayet

BGAYET (Tamurt) – Dans une déclaration datée du 25 du mois courant, le café littéraire de Bgayet (Béjaia) dénonce l’autoritarisme du pouvoir d’Alger qui veut étouffer toutes les libertés. Effectivement, après avoir été interdit d’organisation de conférences-débats, il vient de leur être signifié que désormais celles-ci sont soumises à une autorisation du groupement de gendarmerie.

« La bibliothèque principale de Bejaïa serait-elle à nouveau interdite au café littéraire de Bejaïa comme cela fut le cas au printemps dernier ? L’interrogation mérite d’être soulevée puisqu’on vient de nous signifier que notre demande d’organiser une série de conférences-débats animées par des écrivains et scientifiques algériens dans cet établissement est, tenez-vous bien, « soumise à l’autorisation du commandement de la gendarmerie de Bejaïa. » La nouvelle est totalement incroyable, hallucinante et plus que révoltante » est-il précisé dans cette déclaration.

Par ailleurs, enchainent les rédacteurs de cette déclaration, « non seulement nous refusons de nous plier à cette mesure inique, humiliante, mais nous entendons la dénoncer fortement et la combattrons jusqu’à sa suppression définitive. Car, de quel droit une institution militaire doit-elle chercher à autoriser ou non une conférence publique ? Un écrivain, un scientifique ou tout autre conférencier, ne devrait-il donc s’exprimer qu’avec l’assentiment direct des militaires ? Que sont-ils ces gendarmes pour se comporter comme s’ils ont un droit divin sur le reste des citoyens ? Qu’on l’entende bien et une bonne fois pour toutes : le café littéraire ne quémandera aucune autorisation à quelque autorité que ce soit pour exercer le droit imprescriptible d’organiser son activité. Lui imposer une telle mesure serait une entrave à sa liberté de tenir ses conférences dans des établissements culturels publics, lesquels appartiennent non pas au pouvoir, mais aux citoyennes et aux citoyens de notre pays ».

Les animateurs du café littéraire de Bgayet, comme ceux d’Aokas, la dernière fois, comptent faire l’impasse sur la demande d’autorisation et se limiter à un écrit informatif ou plutôt rien du tout et continuer à organiser régulièrement les conférences sans se référer à qui que ce soit.

Amaynut pour Tamurt

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