Les marches anti-Bouteflika se multiplient en Algérie

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Marche anti-Bouteflika
Marche anti-Bouteflika

ALGERIE (TAMURT) – Décidément, les manifestations contre le cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika ne sont pas près de s’arrêter. En effet, après les dizaines de milliers de manifestants ayant défié la peur vendredi dernier, la rue a encore bougé hier dimanche en plein centre ville d’Alger alors que d’autres marches sont signalées ça et là partout dans le pays notamment à Michelet, Tizi Ouzou et à Haizer, Bouira.

C’est donc un véritable vent de colère qui s’empare de la majorité silencieuse en Algérie laquelle avait pris son mal en patience pendant les vingt ans de règne de Bouteflika au cours desquels un recul immense en matière de liberté a été constaté. En effet, la liberté de s’exprimer ou de critiquer le pouvoir en place ont été réduits à néant. Ceux qui ont osé franchir le Rubicond ont été carrément emprisonnés alors que des journaux électroniques libres (à l’instar de Tamurt.info et de tant d’autres) ont été tout simplement bloqués en Algérie. Ainsi, les marches se multiplient depuis que le mur du silence a été brisé vendredi 22 février 2019. Hier, des milliers de citoyens, femmes et hommes, ont encore bravé la peur et ont investi la rue algéroise. C’est au niveau de la place « Audin » que les manifestants ont crié à tue-tête : non à un cinquième mandat de Bouteflika. Cette action a eu lieu suite à appel lancé par le mouvement « Mouwatana » dirigé par de nombreux hommes politiques opposants farouches du régime de Bouteflika.

Demain aussi (mardi), la rue sera de nouveau investie pratiquement dans les 48 wilayas puisqu’un appel a été lancé à la communauté universitaire pour sortir dans la rue le même jour pour dire : non à la présidence à vie de Bouteflika. A Michelet, des centaines de citoyens ont pris part à une marche avant-hier où le même message a été transmis à la caste Bouteflikiène. Idem à Haizer, à Bouira, où les citoyens ont investi la rue. Les actions se poursuivront puisque vendredi prochain, le scénario du 22 février sera encore réédité, a-t-on appris alors que le lendemain, c’est-à-dire le 2 mars, la rue sera également occupée par le peuple et ce, ont précisé les organisateurs, à l’occasion de « l’anniversaire de la naissance » du même Abdelaziz Bouteflika, pour lui rappeler qu’il a 82 ans en plus de son état de santé !

En outre, et dans le même sillage, le collectif des avocats de Tizi Ouzou a appelé l’ensemble des avocats du pays à venir à Tizi Ouzou pour participer à une marche jeudi prochain dans la ville des Genêts. D’autres appels sont diffusés un peu partout afin de déloger un président et une groupe d’individus qui veulent prendre en otage un pays et un peuple pour encore les cinq années à venir après vingt ans de règne sans partage.

Tarik Haddouche

3 Commentaires

  1. Entre manifester le mécontentement et aboutir à l’analyse et établir un diagnostic il en faut du temps. Si les algériens ont passés 56 ans pour comprendre que le régime qu’ils ont chouchouté produit des méfaits j’ai peur qu’il en faudra encore 50 ans pour qu’ils se rendent comptent que les causes sont dans la dimension identitaire, laquelle irigue les tissus connectifs d’une société, sinon nous avons passé 1000 ans à se chercher dans le noir de panislamisme pour aboutir dans le noir profond des années noires. Tout ceci
    est lié au fait que l’on se niait, sinon le vietnam devient une puissance puissance la chine est presque la premiére, reste l’algérie accrochée à ce moyen age elastique

  2. Les kabyles manifestent c’est pour mettre qui a la place du nain? es ce que nous sommes concerne par ce vote? de toute maniere rien ne sortira de bon pour nous.

  3. azoul fellawene ,merci aux peuple kabyle pour l’accueil réservé à monsieur Nekkaz Rachid, et de leur total soutiens. tanmirt

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