Où sont passés les suppôts de Bouteflika à Tizi Ouzou?

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El Hadi Ould Ali
El Hadi Ould Ali

KABYLIE (TAMURT) – Où sont passés les pions et les supporters de l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui étaient chargés des sales besognes à Tizi Ouzou, une ville qui a pourtant toujours été l’un des bastions du combat démocratique à l’instar des autres localités de la Kabylie ? On n’entend plus parler ni de El Hadi Ould Ali ni des autres « personnalités » qui ont le même profil que ce dernier et qui ont passé vingt ans à poignarder dans le dos leurs « frères » kabyles.

Seul le député Tayeb Mokkadem du Rassemblement national démocratique (RND) continue de se manifester, en cachette bien sûr, en écrivant des lettres ! Les relais locaux d’Abdelaziz Bouteflika et de Said Bouteflika ont-il pris la fuite vers l’étranger afin d’échapper à d’éventuelles poursuites judiciaires qui ne sont pas du tout à écarter après vingt longues années d’impunité totale et d’injustice dont ont été les artisans les agents « bouteflikiens». La figure la plus connue à Tizi Ouzou, dans ce registre abject, pour avoir été un véritable chargé de mission du clan de Bouteflika est incontestablement El Hadi Ould Ali. Ce dernier avait d’ailleurs été récompensé par Said Bouteflika et Ali Haddad « pour sa soumission absolue ». Il a été désigné ministre de la Jeunesse et des Sports alors qu’il n’a, non seulement aucun rapport avec ce secteur mais aussi, faut-il le rappeler, ce personnage, ne détient aucun diplôme puisqu’il a été exclu de l’université juste après l’obtention de son baccalauréat.

Son CV se résume d’ailleurs à quelques services rendus à Said Sadi qui l’a nommé président du MCB. Ould Ali est introuvable alors que, quelques jours avant le début de la révolte du 22 février contre la maffia de Said Bouteflika, il avait été donné pour directeur régional de campagne du candidat invisible et inaudible Abdelaziz Bouteflika. Les observateurs à Tizi Ouzou se demandent si Ould Ali rendra des comptes, lui qui a ruiné et corrompu le secteur et les acteurs de la culture dans la wilaya de Tizi Ouzou en nommant notamment des caméramans et des chômeuses à la tête du théâtre régional « Kateb Yacine » et de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou avant de quitter cette ville.

D’autres suppôts de l’ancien régime de Bouteflika, qui étaient très actifs et qui bombaient le torse fièrement tout au long des quatre mandats imposés aux algériens, sont tous aux abonnés absents. Ils se sont soudainement évaporés dans la nature. Seront-ils épargnés par le jugement populaire de l’après 22 février ou continueront-ils de bénéficier d’une immunité éternelle surtout quand on sait qu’ils sont des spécialistes dans l’art de retourner la veste ? Certains ont déjà commencé. Sans aucune honte ! D’autres suivront sans doute. Et les kabyles naïfs continueront de scander : « le combat continue… » comme en 2001.

Tarik Haddouche

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