Amara Benyounès : du Club des Pins vers la prison d’El Harrach

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Amara Benyounès
Amara Benyounès

ALGERIE (TAMURT) – Après Ahmed Ouyahia mercredi dernier et Abdelmalek Sellal hier matin, Amara Benyounès a été incarcéré, hier soir, à la prison civile d’El Harrach (Alger) après avoir comparu, pendant près de quatre heures, devant la cour suprême dans le cadre de nombreuses affaires de corruption. Après la fin de l’audition, Amara Benyounès a perdu sa liberté.

L’ancien numéro deux du RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie) a été donc conduit, à bord d’un fourgon cellulaire de la sûreté nationale, vers la prison d’El Harrach où il sera détenu jusqu’au jugement de son affaire. L’avocat de Amara Benyounès a trois jours devant lui pour introduire un recours afin de pouvoir bénéficier d’une liberté conditionnelle en faveur de son client. Depuis le début de la cabale judiciaire en Algérie au lendemain du départ de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, Amara Benyounès est le troisième chef de parti politique à être emprisonné après Ahmed Ouyahia qui occupait jusque-là le poste de secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) et Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des Travailleurs (PT). Amara Benyounès est, pour rappel, le premier responsable du Parti appelé Mouvement populaire algérien (MPA) qui était l’une des 4 formations politiques formant la coalition présidentielle de Bouteflika. On s’attend à ce que dans les tout prochains jours, Amar Ghoul, chef du parti TAJ, qui était aussi dans cette même coalition, emboite le pas à Ouyahia et Benyounès ainsi qu’à Sellal.

Ghoul est cité dans plusieurs affaires de corruption dont la plus connue est celle de l’autoroute est-ouest où des milliers de milliards ont été détournés. Le feuilleton continue donc. Et l’Algérie ne cesse de se diriger vers l’inconnu.

Tarik Haddouche

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