Brahim Izri : anniversaire du décès d’un artiste spolié

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BRAHIM IZRI

KABYLIE (TAMURT) – Aujourd’hui est la date-anniversaire de la disparition d’un grand artiste, un auteur-compositeur d’exception, talentueux et immortel. Il s’agit de Brahim Izri dont une partie des œuvres artistiques ont été spoliées sans que rien ne soit fait pour rendre à César ce qui lui appartient.

Brahim Izri, quinze ans déjà ! Tout comme Mohia Abdellah, Matoub Lounès, Tahar Djaout et tant d’autres hommes de culture kabyles, il nous a quittés alors qu’il était encore relativement jeune et qu’il pouvait enrichir le patrimoine culturel amazigh de ses belles mélodies et de ses textes poétiques profonds, innovateurs et élaborés. Mais le sort en a décidé autrement. Brahim Izri est parti de ce monde sans que son désir de voir ses œuvres spoliées lui revenir de droit, ne serait-ce que par une reconnaissance publique et des remerciements de temps à autre. Brahim Izri est décédé le 3 janvier 2005, le cœur plein. Il est mort sans qu’il ne puisse revoir sa terre natale la Kabylie qui aurait pu lui rendre un grandiose hommage avant ce départ définitif et prématuré. Mais aucun n’avait pensé à lui organiser cet hommage grandiose tant mérité tant ses œuvres artistiques font partie de la crème de la chanson kabyle, tous styles confondus.

Aujourd’hui, une grande partie des mélomanes kabyles ignore même, en les écoutant, que certaines chansons ayant toujours le vent en poupe, malgré le temps qui passe, sont l’œuvre de Brahim Izri. Né le 12 janvier au village Ait Lahcène près d’Ath Yanni, Brahim Izri a commencé à chanter très jeune. Adolescent, il lance avec des amis le groupe de chant kabyle « Igurar ». Puis, il devient guitariste du chanteur Idir avant de s’engager dans sa propre carrière de chanteur en solo, avec succès. Durant tout son parcours, Brahim Izri n’a jamais cédé à la facilité. Il a toujours donné la priorité à la qualité artistique de ses œuvres. C’est ce qui explique amplement le fait que durant plus de trente ans de chant, il n’a produit au total que 5 albums : « L’enfant de la terre », « D acu-yi », « Ala ala », « D ifrax i nella » et « A lbudala ».

Tarik Haddouche

2 Commentaires

  1. Les éclaireurs sont au devant de la scène. Rien sans leur ardeurs n’aurait germé. Ils ont su interpréter l’ame d’un peuple, sans art point de révolution, qui est enfin de compte juste ce retour vers soi, voilà pourquoi on peut mettre fin à une « révolution » violente mais jamais à cette flamme qui jaillit des entrailles d’un peuple. Le régime tentera la force puis la mystification islamique mais la droite tracée entre coeur et cerveau en Kabylie bourgeonne malgré l’hivers éternel d’algeristan.

  2. Azul . Bonjour . Un géant de la chanson kabyle – athirehma Rebi – très intègre et d’ une droiture morale rare , en plus d’ une esprit de solidarité sincère et très profond .

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