Coronavirus : le grand spécialiste des Imazighens Claude Lefébure est mort

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Claude Lefébure
Claude Lefébure

KABYLIE (TAMURT) – L’un des plus grands spécialistes des Imazighens, de l’histoire des berbères et de l’amazighité de manière générale Claude Lefébure, vient de décéder après avoir été contaminé au coronavirus. De nombreux hommes de culture kabyles ont réagi à sa mort qu’ils considèrent comme une grande perte.

Pendant tout son parcours, Claude Lefébure s’est consacré à la recherche scientifique et universitaire sur les Imazighens et tout ce qui a trait à l’anthropologie et à l’histoire des Berbères. Après des études d’ethnologie à la Sorbonne, il décide de se lancer dans le monde de la recherche sur les Imazighens en s’intéressant au monde berbère notamment en étudiant la langue tamazight au niveau de l’Institut national des langues et civilisations orientales de Paris. Son coup de foudre pour l’amazighité se raffermit après sa visite de la région des Ait Atta, grande confédération berbère du versant sud du Haut Atlas marocain. Il a passé sa vie à « fouiner » aussi bien dans la tradition orale des Amazighs que dans les recherches écrites ayant été réalisé auparavant sur le même sujet. En 2006, il devient directeur du Centre d’histoire sociale de l’Islam méditerranéen. Malgré son important apport, ses recherches et études ne sont que très peu connues même dans les milieux universitaires.

Parmi les personnalités culturelles du monde universitaire kabyle qui ont réagi à la mort de Claude Lefébure, on peut citer Said Chemakh, qui exerce au département de langue et culture amazighs de Tizi Ouzou : « Je viens d’apprendre une triste nouvelle : le décès du berbérisant Claude Lefébure à cause du coronavirus… L’ayant connu à Paris pendant mes études, je peux témoigner de son sérieux, disponibilité et affabilité », écrit Said Chemakh.

Tarik Haddouche

3 Commentaires

  1. Il fait partie des très rares chercheurs anthropologues et historiens à avoir entrepris des études sérieuses sur l’origine des berbères, parmi lesquels on peut citer : Gabriel Camps, Eugène Daumas, Adolphe Hanoteau, et Bernard Lugan.
    Juste une petite précision sur votre article, la kabylie ne fait pas partie du monde oriental, sa situation géographique est en Afrique du Nord occidentale.

  2. Nous perdons trop notre temps, nos ne sommes même pas capables de mettre en place un centre de recherche de langue Amazigh, aucun musé, etc….

    Nous sommes coupables de notre situation depuis plusieurs siècles !!!

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