Après Bgayet, les plages de Tizi Ouzou fermées

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Littoral Tizi Ouzou
Littoral Tizi Ouzou

KABYLIE (TAMURT) – Les autorités algériennes ne cessent de tergiverser quant à l’attitude à adopter face à la pandémie du coronavirus. Ceux qui sont chargés de gérer ce dossier épineux ne savent pas sur quel pied danser.

Ainsi, au moment où le wali de Tizi Ouzou a effectué une visite d’inspection dans les villes côtières de Tigzirt et Azeffoun, pour demander aux responsables locaux de préparer la saison estivale, le même wali a signé hier un arrêté officiel portant sur la fermeture de toutes les huit plages que compte la wilaya « par mesure de prévention face au risque de la propagation de la maladie du Covid-19 ». Un vrai dilemme et une contradiction qui n’est malheureusement pas la seule dans la prise en charge de ce même dossier. En effet, il est tout de même paradoxal et intrigant de voir le wali de Tizi Ouzou prendre des décisions diamétralement opposées en moins de 24 heures.

Lors de sa visite à Tigzirt et Azeffoun, au milieu de cette semaine, le wali est allé jusqu’à reprocher carrément aux responsables municipaux de ne pas avoir entrepris les travaux de nettoyage des plages et autres préparatifs habituels à la veille du coup d’envoi de chaque saison estivale. Puis, le même responsable rebondit pour annoncer, via un arrêté, la fermeture des plages pour cause de coronavirus. Pourtant, pendant le mois de ramadan dernier et au lendemain de l’aid, les plages de Kabylie ont été prises d’assaut par des centaines d’estivants sans qu’aucune réaction ne soit enregistré de la part des responsables concernés et censés sensibiliser les citoyens quant aux éventuels risques que de tels actes comportent.

Il en est d’ailleurs de même concernant l’ouverture ou pas des commerces concernés par les mesures prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Après avoir été fermés, le gouvernement algérien a autorisé leur réouverture avant qu’il ne se rétracte après avoir constaté une hausse du nombre de personnes ayant contracté le coronavirus. Ce genre de décisions ne doivent pourtant pas être prises à la légère. Mais en Algérie, c’est loin d’être le cas. Les citoyens ne savent plus quel discours croire : celui rassurant ou celui alarmant, prônés en alternance par tous les responsables concernés par la gestion de ce dossier sanitaire.

Tarik Haddouche

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