Vingt-deux ans après, les assassins de Matoub courent toujours

6
2107

KABYLIE (TAMURT) – Vingt-deux années après l’assassinat du militant, poète et chanteur engagé Matoub Lounès, ses assassins courent toujours. Quelque soit l’auteur de ce crime politique ayant privé les Kabyles de leur symbole, il reste impuni. Et certains n’hésitent pas à parler, ces derniers temps, de la « libération » de la justice en Algérie!

Même à supposer que la version officielle concernant l’assassinat de Matoub Lounès soit « vraie », le premier responsable de cet assassinat, en l’occurrence : l’ancien émir des groupes islamiques armés en Kabylie, Hacène Hattab, coule des jours heureux, libre comme le vent. Le lendemain de l’assassinat du rebelle, le GIA avait rendu public un communiqué où il a revendiqué l’attentat. Le communiqué en question, imputé au GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat), enfant légitime du GIA, portait la signature de Hacène Hattab. Ce dernier n’a jamais démenti cette hypothèse malgré l’émergence d’une autre version laquelle, serait très plausible, selon une bonne partie des observateurs et ayant eu l’adhésion de la majorité de la population, selon laquelle le crime abjecte aurait été commis par un clan du pouvoir de l’époque, visant à déstabiliser Liamine Zeroual, qui était chef de l’Etat. D’ailleurs, ce dernier a annoncé sa démission quelques semaines après l’assassinat de Matoub.

D’aucuns avaient fait un lien direct entre l’assassinat de Matoub Lounès le 25 juin 1998 et la démission forcée de Liamine Zeroual annoncée par ce dernier lui-même quelques semaines après ce crime politique ayant mis la Kabylie à feu et à sang et ayant endeuillé toute la Kabylie et Tamazgha de manière générale. Dans le cas où c’est la deuxième version qui serait la vraie, c’est à dire, que c’est un clan du pouvoir qui aurait commandité l’assassinat de Matoub Lounès, il s’agit aussi d’un assassinat impuni puisqu’aucun responsable algérien n’a été cité dans cette affaire. Pour rappel, officiellement, le procès de l’assassinat de Matoub Lounès a eu lieu au tribunal de Tizi Ouzou et le dossier Matoub est considéré comme étant classé dans les tiroirs de la justice algérienne.

Ni Hacène Hattab, ni aucun responsable de l’Etat algérien de l’époque n’est derrière les barreaux pour avoir commandité ou exécuté le crime ayant ciblé le rebelle.

Vingt-deux ans après, le mystère concernant l’assassinat de Matoub Lounès reste entier.

Tarik Haddouche

6 Commentaires

  1. Le plus important ce n’est pas de retrouver les assassins de notre héro mais de se débarrasser du régime qui a payé ces mercenaires. Les criminels finissent toujours par disparaître mais le système lui est toujours en place et tant qu’il ne sera pas tombé la vérité historique de la mort du brave d’entre les braves ne pourra être établie.

  2. Le rebelle connu par ses positions politiques, il a été assassiné en plein guerre civile par un commando islamiste armé composé de plus d’une dizaine d’individus avec complicité de son entourage.
    Comment les assaillants ont ils informé exactement de l’heures de son déplacement en ce jour de 28 juin de l’année 1998?

  3. C’est la SM qui était derrière le ‘ vrai-faux rapt ‘ puis l’assassinat de Matoub. Une affaire en deux actes….
    .
    Dans le contexte en question, il s »vissait au sein de la Junte militaire une lutte féroce entre le Clan Zeroual-Betchine et le puissant Clan Belkheir-Nezzar-Lamari-Mediène, clan puissant car puissamment amarré/accroché à la puissante SM, laquelle Police politique secrète a depuis toujours eu le rôle de Concepteur-ordonnateur-opérateur principal de la répression politique, et est derrière des milliers de morts, de séquestrés, de disparus, d’exilés et toutes sortes de crimes, mais aussi des attentats, des manipulations et des provocations, de création et instrumentalisation de Groupes terroristes islamistes et de Groupuscules extrémistes de tous bords (…)….

    Par l’assassinat de Matoub, la SM croyait provoquer un soulèvement en Kabylie, qu’elle fera réprimer dans le sang, l’occasion de déloger le Clan Zeroual-Betchine, et c’était fait ainsi, les deux Généraux (dits modérés) avaient alors cédé leurs places….

    C’est la SM qui avait assassiné Matoub, T. Djaout, Boucebsi, Mammeri, S. Yefsah, Fj. Liabès, S. Mekbel, M. Boukhabza, Le L / Colonel et Physicien Sari, Kasdi Mebah et son proche le Général F. Saidi (proche de Zeroual et Betchine) et bien d’autres, journalistes, écrivains, universitaires, enseignants. La SM (le Pouvoir réel) visait la liquidation de ‘ l’élite ‘ qui avait pour ‘ mission historique ‘ de participer à la construction de la Démocratie réelle et l’État de droit social et solidaire , donc la fin de ce Régime dictatorial militaro-mafieux. La SM était la ‘ cheville ouvrière ‘ des Coups d’État successifs, dont celui de Janvier 92, perpétré par les ‘ anciens s/officiers et officiers de l’Armée française ‘, lesquels avaient ‘ conçu, préparé et mené la ‘ Guerre interne / Guerre contre les civils / ‘ Stratégie de la tension ‘ sur le modèle des celles menées parles Militaires latino-américains soutenus amplement par le Grand gendarme yankée / américain…

    Il faut lutter pour que toute la lumière soit fait sur tous ces assassinats, ces massacres de civils, ces attentats, tous ces crimes imputables aux Généraux et aux Islamistes.

    Deux violences meurtrières sévissaient à cette période sombre : le Terrorisme d’État et le Terrorisme islamiste, tous deux visaient la population civile… Le Terrorisme d’État pratiqué par la sinistre SM avec ses Tueurs, ses Escadrons de la mort, ses Troupes d’assaut,

    La SM était ‘ l’organe de répression ‘ le plus impliqué dans ces années noires (90-2000) , cette ‘ salle guerre ‘ , la SM qui est la Police politique secrète, une ‘ organisation criminelle et mafieuse ‘ formée sur ‘ le modèle guestapiste ‘ (en référence à la Gestapo), l’effusion de sang étant son domaine de prédilection….

    La dissolution de cette ‘ police occulte ‘ doit être la première priorité pour opérer un véritable changement, le ‘ changement radical ‘ que projette – civiquement et pacifiquement – le Mouvement de protestation populaire, lancé depuis février 2019….

    Il faut en finir avec la terreur d’État (la SM-DRS et ses Officines, ses Partis-satellites, ses Escadrons dfe la mort, Milices armées, ses Troupes d’assaut, etc.) et la terreur islamiste (instrumentalisée par la SM-DRS)

    • D’abord Il y a eut jamais d’élection sérieuse dans cette radp, le parti unique après 1962 avait régné 30 années puis soudainement en 1990 il montre son visage d’arabo-afgan comme du poisson qui remonte sur la surface et ça continu jusqu’à aujourd’hui!

    • Nordine est affilié à la SM depuis sa prime jeunesse, et dans l’affaire en question été utilisé par cette Police occulte (la SM, devenue DRS) dans cette affaire, une affaire en deux actes. D’abord, le vrai-faux rapt, Matoub gardé par des militants du RCD dans une villa au lieu dit ‘ La Tranchée ‘ (Ait Rveh / Tassaft), puis l’assassinat par des ‘ tueurs missionnés par le DRS ‘, des voyous ou des islamistes que ladite Police secrète a utilisés pour l’occasion…. Certains Dirigeants (dirigés … par la SM) du RCD étaient effectivement associés, impliqués et mouillés dans cette assassinat politique. C’est fait pour ‘ tenir et enchainer ‘ce parti-satellite créé par le puissant Clan Belkheir-Nezzar-Belkaid-Khédiri-Touati-et-cie, puissant clan car puissamment amarré à la Puissante politique, laquelle avait décidé et commandité le crime…. dans le but de déstabiliser le Clan Zeroul-Betchine et de l’éjecter….
      .
      Dans le duel féroce entre les deux Clans, il y avait eu aussi l’assassinat du Générail Fodil Saidi, proche de Zeroual et Betchine, mais aussi de Kasdi Merbah….

      Le Clan Belkheir-Lamari-Nezzar-Mediene-et-complice était remonté par la volonté de Zeroual et Betchine d’entammler des négociation pour mettre fin aux hostilitrés. Le dit Clan Blkheir-Nezza-Touati (issus de l’Armée française) voulait poursuivre la Guerre interne / Stratégie de la tension pour infliger le ‘ traumatisme total ‘ à la population civile, en pratiquant toutes sortes de ‘ mises à mort ‘, et en tuant le plus de civils, ce qui dans leur plan, allait installer la peur totale, et induire le renoncement, la lassitude, l’abandon des luttes…. Bref, il y avait eu d’autres assassinats, d’autres actions répressives et coercitives….

      La vérités et la justice ne seront qu’après la fin de ce Régime dictatorial militaire et mafieux. Il n’y aura ni justice, ni équité, ni vérité, ni (toutes les ) libertés, ni paix, ni tamazight tant que ce Régime dictatorial infernal préside aux destinées du pays….

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici