Le peuple kabyle, entre la secte des frères musulmans, la police politique et Matoub Lwenas

2
2784
Chengriha
Chengriha

CONTRIBUTION (TAMURT) – Depuis le lâche assassinat de Kamel Amzal à la résidence universitaire de Ben Aknoun en automne 1982 par la secte des frères musulmans armés de sabres, sous l’œil bien veillant de la police politique , aux incidents de la place de République à Paris en cet été 2020, le peuple kabyle se retrouve une fois de plus au milieu d’une guerre de tranchées qui ne le concerne guère. Devrons-nous, une fois de trop, servir de chair à canon et soutenir une meute au détriment d’une autre tout en sachant que la horde sauvage qui sortira gagnante nous déchiquètera de toute façon? Ou opterons-nous pour notre souveraineté proclamée haut et fort par Matoub Lwenas en 1997 ?

Les esprits se sont agités depuis quelques semaines. Qu’il soit militant naïf et sincère, chargé de mission de la police politique ou tout simplement un petit opportuniste nombriliste imbu de sa personne, le camp des démocrates non pratiquants mène une campagne salissage sans merci contre les valets du Sultan Ottoman Erdogan ennemi juré de nos amis Kurdes. Ces mercenaires du net essayent avec beaucoup de difficultés d’épargner les généraux d’Alger pourtant responsables du massacre de 126 jeunes kabyles en 2001 pour ne citer que ceux-là. Dans leurs lives, d’une médiocrité déconcertante, certains de nos démocrates non pratiquants ont carrément pris la défense des généraux d’Alger compte tenu du péril vert que représente Zitout et compagnie, soutiennent-ils! Du déjà vu et du déjà entendu, non?

De l’autre côté du spectre, une mouâalima d’arabe de Bgayet bien gavée par les vers du brillantissime et libertin poète Aboû Nouwâs, assume toute honte bue, son appartenance à la secte puriste des frêres musulmans de Tariq Ramadan. Au lieu de s’attaquer à la junte militaire d’Alger, la boniche des émirs du Qatar a versé son fiel contre les valeureux militants de la cause kabyle. Quelques jours plus tard, les services de la police politique déterrent, comme par magie, une vidéo de 2018 d’un hurluberlu expert en  Big Mac dans le 93, dans laquelle il invite ceux qui ne vois pas ses hallucinations à quitter hâtivement le pays. Du déjà vu et du déjà entendu, non?

On a tout vu et tout entendu au cours de cette nébuleuse révolution sensée nous rendre le sourire! Atteint d’une haine de soi en phase terminale, nos influenceurs kabyles à deux sous, essayent de nous faire avaler toutes sortes de couleuvres : hymne nationale en arabe, drapeau d’Émilie Busquant femme de Messali Hadj chef du MNA, des lives dans le patois de Quraych, une fréquentation assidue d’une chaîne de télévision au financement apparemment occultes, arabisation des manifestations en Kabylie, etc. Pendant ce temps, les services de la police politique continuent leur œuvre destructrice en Kabylie : incendies de forêts, infiltration des associations et des comités de village par les plus ignares et les plus lâches d’entre nous, construction de mosquées, découragement des investissements, etc.

Devant ces dangers qui guettent la nation kabyle, il est du devoir de chaque patriote de se livrer à une véritable introspection. Soyons nous-mêmes comme disait Matoub Lwenas. Pensons plutôt à l’avenir des jeunes générations. Apprenons à nous parler, à nous écouter et mettons le cap sur une conférence qui traitera de l’avenir de la Kabylie avant qu’il ne soit trop tard.

Linda At- wali

2 Commentaires

  1. Quelle honte, quelle trahison ! Le moment de décréter l’indépendance unilatérale de la kabylie, et la délivrance du peuple autochtone kabyle de ce fléau arabo-islamiste abject et immonde, est venu. La nébuleuse des frères musulmans largement soutenue et financée par les pays arabes en général et par le Qatar en particulier, tisse même sa toile en Europe, sous le regard laxiste et impassible de leurs dirigeants complaisants et complices qui auront un jour à répondre de leur intelligence avec le fascisme islamiste. L’islam est le fer de lance de toutes les invasions arabes et la mosquée est son cheval de Troie, quand elle n’est pas son miroir aux alouettes.

  2. « souveraineté proclamée haut et fort par Matoub Lwenas »:
    Le destin de notre Kabylie n’est pas à chercher entre les vers d’un poète ou ses lubies de mégalomane, ceux qui ont fait de notre pays, une Algérie indépendante et libre, sont majoritairement Kabyles et sont plus dignes de représenter un modèle de l’initiative historique.

    Notre Kabyle est il à ce point aveugle pour ne disposer que de l’œil d’un borgne pour lui montrer son chemin ?

    a méditer !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici