Tizi Ouzou : le journaliste Amar Cheballah risque un an de prison ferme

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Le journaliste Amar Cheballah avec sa Maman
Le journaliste Amar Cheballah avec sa Maman

KABYLIE (TAMURT) – L’un des plus anciens journalistes en exercice dans la wilaya de Tizi Ouzou, Amar Cheballah, risque une année de prison ferme après avoir été condamné à cette peine une première fois. Le concerné a fait appel et son procès, qui devait se tenir aujourd’hui au tribunal de Tizi Ouzou, a été reporté.

C’est le fils d’Amar Cheballah qui a rendu publique, hier, l’information du report du procès en appel de son père prévu aujourd’hui. Le procès se tiendra en fin de compte dimanche 23 août 2020. L’origine de cette affaire est un post sur Facebook dont l’auteur n’est autre que le journaliste Amar Cheballah. Ce dernier est un journaliste qui exerce à titre indépendant dans plusieurs organes de presse. En parallèle, il s’occupe à titre humanitaire, entre autres, de la femme d’Ali Zamoum, laquelle pour des raisons liées à son âge et à cause du contexte sanitaire, ne peut pas régler ses affaires administratives. Amar Cheballah s’est donc présenté au tribunal de Draa El Mizan afin de récupérer un document de la veuve d’Ali Zamoum. Mais sur place, Amar Cheballah n’a pu accomplir sa mission humanitaire pour des raisons qui serait bureaucratique, selon plusieurs témoignages concordants.

D’après les mêmes témoignages, la présence de la veuve d’Ali Zamoum a été exigée malgré l’âge avancé de cette dernière et la situation sanitaire exceptionnelle. Face à quoi, Amar Cheballah a laissé exploser sa colère sur Facebook. Quelques jours plus tard, la police s’est présentée au domicile du journaliste. Amar Cheballah est arrêté sur place, jugé et condamné à une année de prison ferme.

Tarik Haddouche

2 Commentaires

  1. « Derrière les barreaux, pour quelques mots, qu’il pensait si fort, Diego libre dans sa tête, derrière sa fenêtre, s’envole peut-être. »
    Diego, libre dans sa tête (très belle chanson de Michel Berger) Tellement vraie, et encore d’actualité hélas !!
    Oui à la liberté de penser, oui à la liberté de conscience, oui à la liberté d’expression.
    Non à la détention, non à la criminellisation du droit d’opinion, non à la répression du droit d’expression.
    Et vive la liberté.

  2. Pendant ce temps les Naïma Salhi et autres sous produits toxiques du régime peuvent insulter impunément les hommes encore dignes de ce nom dans un pays en perdition . Deux poids deux mesures !
    La liberté des uns s’arrête là où la gêne des autres commence , mais le régime est gêné par le moindre courant d’air . Grace à ses sbires et une « Constitution » sur mesure Le système lui a 360° de liberté pour museler à 100% les libertés des autres.

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