Tizi Ouzou : les églises resteront fermées

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église d'Alger
église d'Alger

KABYLIE (TAMURT) – Les églises qui ont été fermées, il y a quelques temps suite à un arrêté du wali de Tizi Ouzou, n’ouvriront pas leurs portes à la communauté chrétienne. L’espoir qui a été entretenu pendant de longs mois par les membres de la communauté chrétienne dans la région vient de s’évaporer.

Et pour cause, trois des quatre dossiers de recours, introduits près le tribunal administratif de Tizi Ouzou par la défense de la communauté chrétienne concernant la fermeture des églises, sont rejetés. Les concernés ont précisé que cette décision a été prise, « avec comme seule justification, la décision du wali étant légale, sans justification aucune et sans aucun texte de loi référent ». Il s’agit, est-il encore précisé, d’un « abus d’autorité qui témoigne de l’allégeance, sinon la soumission de l’appareil judiciaire au pouvoir politique ». La défense s’interroge en outre : « Faut-il rappeler que les églises en question, sont fermées depuis presque une année et des milliers de fidèles chrétiens sont privés du droit de culte sans aucun motif légal, si ce n’est l’acharnement des nouveaux maîtres de « la nouvelle Algérie » contre cette communauté qui n’a fait qu’exercer son droit à la pratique d’un culte autre que celui dont pensionnaire d’El Mouradia instrumentalisent à des desseins politiques ».

Et de préciser encore :  » communauté chrétienne et la défense ne baissent pour autant les bras, et décident de se battre pour réparer cette injustice et faire valoir la liberté de culte, base fondamentale de la construction de l’État démocratique ». Il faut noter qu’une réunion entre les responsables de l’EPA (Eglise Protestante d’Algérie, une association légale reconnue et agréée par les autorités algériennes) et les avocats est programmée en urgence en vue de s’organiser davantage et réfléchir sur d’éventuelles actions à entreprendre dans les prochains jours, « tenant l’opinion à témoin contre cette énième atteinte aux libertés ».

Tarik Haddouche

9 Commentaires

  1. Les églises restent fermées en attendant peut-être de les transformer en mosquées. Combien d’églises ont-elles déjà été transformées en mosquées en Algérie? Quasiment toute. C’est une pratique très coutumière et courante chez les islamistes. Jusqu’à très récemment, le sultan turc-ottoman Erdogan qui a ordonner de réactiver la transformation de la magnifique basilique Sainte Sophie à Istanbul (ex-Constantinople) en gigantesque mosquée. Quel sacrilège ! Et tout ça sous le regard impassible des autorités occidentales qui lorsqu’ils se prennent une telle gifle comme celle-là n’ont rien trouvé de mieux à faire que de tendre l’autre joue. Car pendant ce temps en France, les islamistes obtiennent des permis de construire pour leurs mosquées avec une facilité déconcertante. Dont certaines ont même un minaret. On est très loin du modeste local de prière des premières revendications. Alors qu’en Algérie les églises sont en voie de disparition programmée. C’est inscrit dans la constitution, islam religion d’état. Ils se sont emparés de l’Algérie en 1962 pour y créer un enfer arabo-islamique. Résultat : apologie de l’islam, arabisation forcée, salafisation de la société kabyle, construction accélérée de mosquées en Kabylie, persécution des minorités religieuses comme les chrétiens kabyles, obligation de se soumettre aux préceptes de l’islam, pratiques islamiques forcées comme le ramadan, obligation de s’appliquer les us et coutumes arabo-islamistes. C’est la fin programmée des kabyles. Les kabyles ne trouveront leur salut qu’à travers leur indépendance.

  2. Les chrétiens Kabyles sont avant tout persécutés par d’autres Kabyles musulmans ou islamistes et le pouvoir ne fait que profiter de cette fracture béante pour s’y engouffrer et faire ce qu’il a à faire. Ceci est une preuve par mille que jamais la Kabylie n’a été laïque dans la mesure où la religion de Mohamed a tout le temps été imposée dans cette région d’une manière ou d’une autre.
    La preuve irréfutable de la discrimination religieuse en Kabylie est le cas flagrant de la famille Amrouche dont les membres ont fait l’objet de rejet, étaient excommuniés pour le simple fait d’avoir été de confession chrétienne. Fadhma ath Mansour Amrouche (paix à son âme) en avait tellement souffert de son statut religieux et de celui des siens.
    Le pire c’est qu’aujourd’hui cette Kabylie s’enfonce encore plus dans son obscurantisme en tendant les bras au salafisme, au wahabisme et en vendant son âme aux démons.

    • votre preuve irrefutable, comme vous dites, date des annees 1950s et les principaux instigateurs de cette oppression sont affilies au regime. Avez vous une preuve un peu plus recente maintenant que les esprits se sont ouverts pour beaucoup , sinon vous n’avez pas raison. Dans ma ville de Vgayet , on a plein de chretiens et personne ne les derange mis a part les memes entites qui ont fait des Amrouche des personnes non grata dans leur propre pays. Sachez identifier les vrais oppresseurs

      • Fatma at mansour ne date pas des années 50, mais de la fin du 19 ième siècle, elle est née en 1882. Son histoire est connue, elle l’a relate elle-même dans un livre qu’elle a intitulée « ma vie ». Elle était une enfant du « péché » et s’est retrouvée bannie par sa propre famille. Elle sera accueillie par les soeurs blanches chrétiennes. Il faut remettre les événements dans leur contexte historique, et savoir que nous n’étions pas loin des massacres coloniaux et des déportations coloniales de 1871 envers les kabyles et la Kabylie suite au soulèvement de Mokrani et cheikh Aheddad. Cette situation a induit une misère inqualifiable en Kabylie, soumise par les français à l’impôt de guerre, de sorte a maintenir les gens dans l’indigence totale. Quelqu’un qui adopte, dans ces conditions la religion française, est évidemment considérée comme un traître, en Kabyle on dit « amtrousi », mais d’un autre côté comment en vouloir à cette femme d’adopter la religion de ceux qui l’ont accueillie et donné l’instruction. Elle a eu son CEP, puis travaillé à l’hôpital de michelet. Elle a huit enfants dont jean el mouhouv amrouch et Taos amrouch. Elle est la première écrivaine algérienne puisque son livre est parue a la fin des années 1920. Jean amrouch a permis en tant que grand journaliste et écrivain d’être un intermédiaire entre le FLN et De Gaulle. Mais le régime algérien arabo islamiste a tout fait pour effacer l’histoire de cette famille kabyle digne représentant de la Kabylie a l’échelle internationale, bien avant idir. L’éternel jugurtha de jean amrouch atteste de son amour pour cette contrée.

  3. Les musulmans ne sont « tolérants » que chez les autres, en occident, lorsqu’ils sont en minorité. Cette religion fascisante n’accepte aucun autre culte, lorsqu’elle est au pouvoir. Moi je suis areligieux, mais je soutiens mes frères kabyles chrétiens qui n’ont dérangé personne, ce qui n’est pas le cas des barbus hirsutes.

  4. Les églises toujours fermées et donc interdites, alors que les mosquées sont réouvertes. Et que le pouvoir s’apprête à inaugurer le 1er novembre la grande mosquée d’Alger : l’arbre qui cache la forêt. La grande mosquée Bouteflika pour la postérité, plus grande encore que la mosquée Hassan II.
    No comment.

  5. Azul,

    L’avenir de la Kabylie est LAÏC, les Kabyles chrétiens en font parti, 1ere religion d’Afrique du nord avant qu’arrive les syriens avec leur secte du « je suis mieux que toi… »

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