Bgayet et Tizi Ouzou : Pas de campagne électorale

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Tizi Ouzou, Kabylie
Tizi Ouzou, Kabylie

KABYLIE (TAMURT) – Une semaine après le début de la campagne électorale pour le référendum sur la nouvelle Constitution algérienne, aucun signe n’est perceptible en Kabylie et qui pourrait laisser croire que l’on est en pleine campagne. En effet, la région semble tourner le dos, encore une fois, à ce vote.

Ni dans la wilaya de Bgayet ni dans la wilaya de Tizi Ouzou, des activités s’inscrivant dans le cadre de cette campagne électorale ne sont visibles. Une partie de la population ignore même jusqu’à l’existence ni de cette campagne électorale ni du référendum du 1er novembre prochain. Certes, ce n’est pas une nouveauté qu’en Kabylie, on montre une indifférence totale à l’égard d’une élection mais cette fois-ci, ça à l’air d’être pire. Habituellement, il y avait des sorties sur le terrain notamment de la part de ceux qui s’opposent au vote pour convaincre les citoyens d’opter pour le boycot. Rien de tel n’est enregistré pour le moment. Ni meeting ni campagne murale, ni quoi que ce soit ! Ce qui est mystérieux, en outre, c’est l’absence totale des partis politiques qui ont une certaines représentation et des élus dans les deux wilayas de Bgayet et Tizi Ouzou à l’instar du FFS, le RCD, le FLN et le RND.

Ces quatre partis ne savent pas sur quel pied danser et quelle attitude adopter en cette période de campagne électorale. Le silence leur a semblé être le choix le plus approprié, semble-t-il. Mais, il faut s’attendre à ce que ces quatre partis politiques changent complètement d’attitude une fois l’heure des élections législatives ou municipales arriverait. Les avantages incommensurables qu’offre le poste de député, celui de maire ou encore celui de président ou d’élu permanent à l’Assemblée Populaire de wilaya (APW) fera courir tout le monde comme nous avons eu à le constater plus d’une fois. Quant à l’intérêt de la population et de la région de Kabylie, ces partis politiques sont les derniers à s’en soucier.

Tarik Haddouche

5 Commentaires

  1. Ladite nouvelle constitution comme toujours c’est celle du fln et du rnd, les islamistes de tout bord et quelques clientèle du ffs et du rcd!

  2. Tout est là pour confirmer le choix des agents du Caire, arabiser de force la Kabylie- le reste étant déjà acquis. Dans la Oumma il y a pas de subtilité, comme au temps des colonisations islamiques l’unique devise est : islamise toi ou tu passera par l’épée. Des nuances tactiques sont aussi possible durant les phases de replis, comme ce statu de « Dhima », qui correspond à un import special sur les non musulmans. La Kabylie a été sous embargo économique, qu’importe l’état de santé des finances du pays. On feint meme des investissements étatiques budgetisés votés par le parloir pour faire passer le message que cette région serait égale aux autres dans les investissements, hélas, les memes investissement sont systèmatiquement réorientés vers les régions arabes. Les partis politiques ont assez joué avec leur participation comme figurants d’un scène de représentation d’un monde en faux semblant, mais la conscience populaire est telle que pas un seul mensonge sera accepté, que ce soit au nom de l’unité fictive ou bien au nom de la notion démocratique. Ce n’est pas un hasar si les islamistes sortis en opposition au référendum qui parceque la nouvelle formulation de la farce constitutionnele serait fvorable aux Berbéres laics, une tentative maladroite d’inciter les Kabyles à l’adhèsion au vote, pour ainsi créer une fracture entre Kabyles. Le fait que ces islamistes revoient leur position- nul n’est dupe, les islamistes ont toujours été au comité central du Fln- est indicatif du niveau de crédibilité politique du régime qui veut asseoir un peuple sur une incertitude identitaire en mystifiant une officialisation de l’Amazighité mais avec la langue arabe en supérieur vu qu’elle sera l’unique langue de l’Etat. Du reste la triche élevée à vision du monde fait dans l’embroglio en mélangeant identité amazigh et devoir soumettre toute loi à la loi islamique qui est supérieure. Une pratique frauduleuse qui impose un Etat arabe en perspective. Cette farce a besoin de soutiens des chancelleries, c’est dans ce sens que le balais des visites ponctuelles sont un avant gout du silence complice. Le préalable d’une nation est bien etre soi dans sa langue et culture bien avant le choix systèmique. Nous n’avons pas à etre arabisés ni à 50% ni à 10 % pour rentrer dans le moule prédisposé par les agents de l’internationale islamique.

  3. Il y’a fort longtemps que les Kabyles ont vendu leur âme damnée aux obscurantistes de tous bords et de toutes idéologies malsaines. Le réveil épisodique de quelques braves d’entres, fort minoritaires, n’ y changerait rien à leur situation. Le problème des Kabyles n’est pas tant avec leurs ennemis exogènes mais avec eux-mêmes et entre eux. D’où la difficulté de l’équation. A l’international les grandes puissances occidentales ne s’en soucient guère de la Kabylie à la différence de leur implication dans des pays comme L’Ukraine, la Géorgie ou actuellement la Biélorussie où les pays libres s’y mêlent à souhait et les assistent pour les extirper des griffes du grand méchant Ours Russe. Pour les occidentaux les Kabyles sont logés à la même enseigne que le reste des Algériens, des Maghrébins voire pire au même titre que les arabo-islamistes. A qui la faute?

    • Les Kabyles affrontent et évoluent en fonction de leur propre expérience historique, d’où cette évolution continue. En effet si les années 80 posaient un problème de réactivité au fait d’un Etat arabe qui crée des frictions politiques, alors qu’actuellement ce sont les confrontations sur le plan des valeurs, ce qui fait émerger une vision cohérente interne et une distanciation verticale par rapport à la notion d’Etat arabe, meme avec l’Amazighité officialisée la nouvelle géneration refuse le compromis sur les valeurs. C’est pourquoi la rèformette constitutionnelle dessine l’hypocrisie du contexte. Ils tentent de nous infliger l’arabisation diluée dans la langue d’Etat sera toujours l’arabe et l’islam toujours la source juridique et l’ amazigh sert juste à faire avaler la pillule. Le refus des partis Kabyles qui acceptent le compromis est la cassure definitive des deux visions.

      • @Ciel bleu, Le savoir de première main cela prend trop de temps, mais chaque peuple est à appelé à verser le prix de la libérté.

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