Tizi Ouzou : 13 journalistes boycottent la Journée de la presse

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Vive la liberté de la presseVive la liberté de la presse
Vive la liberté de la presse

KABYIE (TAMURT) – Treize journalistes exerçant dans la wilaya de Tizi Ouzou ont boycotté, hier, la célébration de la Journée nationale de la presse. Les concernés travaillent dans les journaux Liberté, El Watan, Echourrouk, El Khabar et Le Soir d’Algérie.

Les journalistes en question ont décidé de ne pas prendre part à cette célébration pour dénoncer l’absence de liberté de la presse. Ils expliquent d’emblée dans un communiqué qu’ils ont rendu public le jour-même que la liberté de la presse ne se décrète pas d’en haut. « Les journalistes algériens sont invités aujourd’hui, 22 octobre 2020, à célébrer «la journée nationale de la presse» ; depuis son instauration, il y a près d’une dizaine d’années, par le président déchu, Abdelaziz Bouteflika, «rien de nouveau sous le soleil! Ce qui fut sera; ce qui s’est fait se refera.», un adage qui rappelle que l’exercice de son métier en toute liberté et en toute responsabilité, tant promis aux journalistes et consigné dans les textes de la république, reste un vœu pieu », soulignent les journalistes.

Ces derniers rappellent que les mêmes pratiques encourageant la confusion caractérisant le champ médiatique, l’allégeance et la soumission aux puissants… sont toujours en vigueur. « Le pouvoir s’ingénie chaque jour dans l’usage de moyens et de procédés pour limiter et restreindre la liberté de la presse et le travail des journalistes. Contrôle des médias de service public, chantage par la publicité exercé sur les journaux privés aux seules fins de contrôle et d’orientation de leur ligne éditoriale, précarité sociale vécue par l’écrasante majorité des journalistes, intimidation par la menace de poursuite judiciaire, emprisonnement … rythment le quotidien des travailleurs des médias » ajoute ce collectif de correspondants de presse. Ces dernier enchainent : « Nous saisissons cette journée, à laquelle nous ne participons pas, pour tirer la sonnette d’alarme contre les menaces qui pèsent sur la liberté d’exercice du métier de journaliste et réaffirmons l’importance vitale de fournir aux citoyens des informations véridiques, vérifiées et impartiales. Nous disons que la liberté de la presse et d’expression ne se décrète pas d’en haut; elle se vit au quotidien et s’exerce dans un cadre normatif garantissant les droits et les devoirs des journalistes, loin de toute interférence ni tutelle d’où qu’elle vienne ».

Et de conclure : « Au lieu de leur dicter la marche à suivre et de s’immiscer dans leur travail, les pouvoirs publics doivent fournir aux journalistes toute la sécurité et l’indépendance dont ils ont besoin pour faire leur travail. Ils doivent mettre fin à l’extrême précarité dans laquelle vit l’écrasante majorité des journalistes, en instaurant un statut particulier régissant la corporation journalistique de sorte à mettre fin au système ségrégationniste qui la scinde en deux collèges ».

Idir Tirourda

N.B. Liste des journalistes signataires :

Saïd Ait Mebarek
Samir Leslous
Hafid Azouzi
Ahcene Tahraoui
Hacene Zizi
Mustapha Mazouzi
Rosa Drik
Kocila Tighilt
Arezki Ibersiene
Mecherri Saïd
Azedine Maktour
Ali Raiah
Ghania Mokhtari

1 COMMENTAIRE

  1. Par le prix, le régime fln a but d’acheter les journalistes bni oui oui, or le boulot du journaliste ne consiste pas de passer son temps venté le mérite du président souvent entaché par des irrégularités !

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