KABYLIE (TAMUT) – L’acharnement contre les journalistes et les militants de la démocratie se poursuit dans la wilaya de Bgayet. Cette fois-ci, c’est le wali de Bgayet qui se met de la partie en attaquant en justice un journaliste et également élu à l’Assemblée Populaire de wilaya (APW).
Il s’agit de Boualem Chouali. Ce dernier a révélé lui-même l’information de la plainte déposée contre lui par le premier responsable administratif de la wilaya de Bgayet. Selon Boualem Chouali, le wali l’a poursuivi en justice « pour avoir dénoncé le laxisme et la léthargie des autorités locales, y compris les institutions élues dont je fais partie, par rapport aux fermetures des routes ». Le journaliste ajoute en rappelant qu’il a en effet dénoncé la passivité et le laisser aller du premier responsable de la wilaya face au calvaire que vivent quotidiennement nos concitoyens. « Le wali qui, au lieu de faire face à cette situation qui s’est détériorée depuis son arrivée à la tête de la wilaya de Béjaïa, n’a pas trouvé mieux que de m’ester en justice pour me faire taire ». Boualem Chouali ajoute : « Pour faire taire toute alerte et toute dénonciation qui visent à améliorer le quotidien de nos concitoyens ».
Au lieu d’œuvrer pour mettre un terme à ces pratiques et faire sortir notre wilaya du sous-développement, le wali de Béjaïa s’attaque aux élus, aux maires et aux associations citoyennes soucieux de l’avenir de leur wilaya, dénonce en outre Boualem Chouali. « Non, Monsieur le wali vous ne pouvez pas me faire taire, comme vous l’avez si bien constaté quand j’étais vice-président à l’APC de Béjaïa. L’Algérie nouvelle à laquelle nous aspirons ne peut se construire par des pratiques révolues », conclut le journaliste-élu à l’APW. Il faut préciser que juste après l’annonce de cette information un élan de solidarité s’est manifesté en faveur de Boulem Chouali dans la région.
Tarik Haddouche