Bgayet : Le patrimoine oléicole menacé par les incendies criminels

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champs d'oliviers
champs d'oliviers

BGAYET (TAMURT) – La production oléicole a enregistré, cette année, une baisse significative à Bgayet. Dix millions de litres d’huile d’olive seulement ont été récoltés sur une superficie de 51 000 hectares d’oliviers, selon la direction locale des services agricoles. Durant les années précédentes, la récolte dépasse largement les 20 millions de litres. Quelles sont les raisons de cette baisse du rendement ?

Si le manque de pluies et les différentes maladies affectant l’olivier influent négativement sur la production, ce sont notamment les incendies ravageurs qui réduisent chaque année le parc oléicole de la région de Bgayet et par conséquent fait chuter sa production de l’huile d’olive. Il ne passe pas un été sans que la Kabylie subisse des pertes colossales de son couvert végétal et de ses arbres fruitiers à cause des incendies. Ceux-ci sont souvent d’origine humaine, voire criminelle. Ainsi, les efforts que fournissent les oléiculteurs kabyles en vue de promouvoir la filière oléicole pour en faire une vraie industrie se voient sapés par ces incendies d’origine criminelle. Personne n’ignore qu’une maffia algérienne, militaro-politique, recourt à la politique de la terre brûlée, héritée du colonialisme français, en Kabylie, pour détruire sa richesse forestière.

Ce n’est pas uniquement la culture oléicole qui est touchée par ces incendies criminels. C’est toute une agriculture de montagne, qui pourrait devenir un facteur de développement local et une source de revenus pour la Kabylie, qui est menacée. En effet, d’autres filières ou produits agricoles sont également mis en péril, comme l’apiculture (le miel), la figue sèche, la figue de barbarie et la culture du cerisier pour ne citer que ceux-là. En outre, l’arrière-pays de la Kabylie, qui cache des massifs forestiers riches en végétation, des montagnes majestueuses et des forêts d’altitude, qui dominent la mer méditerranéenne, est plus que jamais menacé d’anéantissement.

Cet arrière-pays riche et généreux a besoin d’être protégé pour sa mise en valeur par des projets appropriés, comme les forêts récréatives, où des pratiques touristiques et sportives peuvent être développées. Seule l’instauration d’un Etat Kabyle souverain et indépendant pourra garantir la protection de cette richesse et sa mise en valeur.

Arezki Massi

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