Tichy : Deux activistes kabyles auditionnés par la police algérienne

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Café littéraire de Tichy
Café littéraire de Tichy

TICHY (TAMURT) – Les militants associatifs et activistes Karim Smaili et Bilal Mammeri ont été auditionnés, ce mardi 16 mars, par la police du commissariat de Tychi, et ce, suite au rassemblement organisé, samedi dernier, par le Collectif citoyen de Tichy en guise de solidarité et de soutien aux détenus d’opinion, dont les militants indépendantistes Lounès Hamzi et Djamel Azaïm, incarcérés dans les geôles algériennes.

Ces deux militants ont été interrogés sur le sit-in organisé à Tichy pour réclamer la libération des détenus d’opinion. Karim Smaili est président de la dynamique association culturelle Asaki (Eveil) de Tichy, qui œuvre notamment pour la promotion de la culture amazighe. Dernièrement, elle a organisé une conférence sur le thème « Enseignement de la grammaire kabyle dans les manuels scolaires, état des lieux et perspectives » (Aselmed n tjeṛṛumt n taqbaylit deg yidlisen n uɣerbaz, ayen yemmugen d wayen i izemren ad yemmag), et a rendu hommage, février dernier, à Slimane Azem, pionnier de la chanson engagée Kabyle, lors d’une rencontre animée par Abdennour Abdesselam, auteur et militant de la cause amazighe.

Pour Karim, « la culture est indissociable de la liberté de pensée et d’opinion ». A noter que trois membres du café littéraire de Tichy, qui ont accompagné Karim au commissariat, en l’occurrence Djamel Ikni, Karim Yahiaoui et Walid Tighzert, ont été interpellés à leur tour, puis relâchés après 03 heures de détention et d’interrogatoire. « J’ai été arrêté avec deux amis du café littéraire de Tichy, Karim Yahiaoui et Walid Tighzert, pendant que nous étions au jardin public en attendant notre ami Karim Smaili, qui s’est présenté au commissariat. Après un interrogatoire, j’ai refusé d’être photographié et de signer le PV. On a été libérés après 03 heures », a souligné Djamel Ikni sur son compte Facebook.

Arezki Massi

1 COMMENTAIRE

  1. Le régime a frappé et frappera plusieurs fois avant son anéantissement. On a tous connu les actes minables du régime criminel.
    La prison est d’abord celle des ésprits, celle physique est le début de la liberté. Lutter pour sa propre dignité est le signe existentiel des peuples, se limiter aux faits du prince c’est accepter le role d’esclave!

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