Le livre de Mokrane Ait-Larbi réédité

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AIT LARBI Mokrane
AIT LARBI Mokrane

TAMAZGHA (TAMURT) – Le livre de Mokrane Ait-Larbi, avocat et militant de longue date des droits de l’Homme, vient d’être réédité, a annoncé son frère et également éditeur Arezki Ait-Larbi.

Arezki Ait-Larbi, directeur des éditions « Koukou » a indiqué que l’ouvrage en question, intitulé « La justice du palais, dossiers noirs d’une justice sous influence » de l’avocat Mokrane Ait-Larbi était épuisé depuis plusieurs mois. Mais l’ouvrage vient de faire l’objet d’une réédition. Il est désormais et de nouveau disponible en librairie. Arezki Ait-Larbi, en rendant publique cette information n’a pas omis de rappeler que qu’avec les procès en cours, qui ont révélé la soumission de la justice au pouvoir politique, le livre de son frère Mokrane reste d’une brûlante actualité. Quant à l’auteur Mokrane Ait Larbi, il rappelle pour sa part que ses périples à travers les tribunaux du pays ont été aussi passionnants qu’instructifs. Il ajoute qu’il lui ont permis de voir de près les profondeurs de la détresse humaine, et de mesurer à quel point la soif de justice reste la première aspiration des citoyens, notamment les plus démunis, avant même le travail et le logement. « Si la justice est tant décriée, ses dysfonctionnements ne sauraient toutefois se réduire aux dérapages isolés de ceux qui la servent, avocats et magistrats confondus », souligne Mokrane Ait-Larbi. Ce dernier ajoute : « Sa soumission au pouvoir politique est attestée par les directives du Garde des sceaux, mettant en garde les magistrats du siège contre toute forme d’insubordination, sous peine de sanctions ».

A travers des cas concrets, Mokrane Ait-Larbi a pu mesurer les dégâts que peut occasionner une justice sous influence, sur des citoyens humiliés par l’incompétence, l’irresponsabilité et parfois la corruption. Pour la rédaction de cet ouvrage, Mokrane Ait-Larbi a choisi les procès les plus représentatifs parmi les affaires qu’il a eu à plaider ; ce sont des échantillons de situations auxquelles tout individu peut être confronté. Les faits relatés dans ces dossiers se sont déroulés entre 1985 et 2008. Du procès de la première Ligue algérienne des droits de l’homme devant la Cour de sûreté de l’Etat, au mythe de la « la sorcière infanticide » ; du scandale de l’empire Khalifa, au combat solitaire du Moudjahid Benyoucef Mellouk contre les « magistrats faussaires »… « Instrument du pouvoir exécutif pour le contrôle de la société, et parfois dans des règlements de comptes claniques, la justice ne cesse de déraper. Une véritable réforme en profondeur nécessite une réelle volonté politique et non des slogans. Pour l’instant, les effets d’annonce ne peuvent occulter l’état de décomposition avancée d’un appareil judiciaire miné par le clientélisme et la corruption, et ses inacceptables conséquences : l’impunité pour les délinquants du 1er collège, au mépris des droits du reste des justiciables. C’est-à-dire des citoyens », conclut Mokrane Ait-Larbi.

Idir Tirourda

1 COMMENTAIRE

  1. Une nation se construit sur des bases d’un état de droit.
    Un pays sans justice est un pays sans avenir avec impossibilité de perspective de développement économique et social.
    L’injustice en Algérie est la source de tout les maux , responsable de la régression de la société car les citoyens ne se reconnaissent plus en qualité de citoyens à part entier dans leurs propres pays.
    Une nation par conséquent ne peut se construire et exister sans citoyenneté.

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