Tichy : Le développement durable du village kabyle en débat

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Rachich Oulebsir et Karim S
Rachich Oulebsir et Karim S

VGAYET (TAMURT) – L’écrivain et chercheur Rachid Oulebsir a exposé, ce samedi 08 mai, les voies du développement durable en Kabylie, lors d’une conférence-débat sur le thème « Le développement durable du village kabyle », organisée au niveau du centre culturel Idir Achour de Baccaro. L’invité de la dynamique association culturelle Asaki de Tychi (Eveil, en français) a expliqué à son auditoire les trois piliers, qu’il estime indispensables, pour réaliser un développement durable au sein des villages kabyles.

« Le développement durable dans le village kabyle doit s’articuler autour de trois piliers (tigejda). Il s’agit de l’artisanat, l’agriculture de montagne et le tourisme », a affirmé Rachid Oulebsir. Le développement économique de la Kabylie doit être construit sur ces trois piliers, selon l’orateur, diplômé de 3ème cycle en économie politique et d’études approfondies en économie des ressources humaines des universités Paris Nord et Paris I Panthéon-Sorbonne. L’enfant de Tazmalt, région de la haute Soummam, a expliqué qu’un éventuel développement du village kabyle passe inévitablement par « le travail de la terre ». L’intervenant recommande à cet effet la promotion de l’agropastorale, qui concerne l’agriculture et l’élevage, et l’arboriculture, c’est-à-dire la culture des arbres fruitiers, notamment dans les villages montagneux. En effet, la Kabylie dispose de beaucoup de reliefs montagneux (80%).

Par ailleurs, une stratégie claire et globale doit être élaborée pour le développement de l’agriculture et la promotion des produits de terroir en Kabylie. Concernant, le tourisme, en plus de son littoral renfermant de magnifiques plages au sable fin et doré, la Kabylie dispose d’un arrière-pays très généreux, cachant des massifs forestiers riches en végétation, des montagnes majestueuses et des forêts d’altitude, et qui attend sa mise en valeur par des projets appropriés, où des pratiques touristiques et sportives peuvent se développer. Le troisième pilier sur lequel doit se baser le développement durable en Kabylie est l’artisanat. L’auteur du roman « Les derniers kabyles » a insisté sur l’importance de préserver le savoir-faire ancestral et le transmettre aux générations futures. Parmi les activités artisanales en vogue en Kabylie, il y a l’habillement traditionnel, le tissage, la confection des bijoux, la poterie, la sculpture, la vannerie, etc.

L’artisanat kabyle, dont quelques activités sont malheureusement menacées de disparition faute de transmission aux générations futures, ne constitue pas seulement une source de revenus, mais « un moyen d’expression d’un peuple artiste », d’où la nécessité de préserver ce patrimoine ancestral.

Arezki Massi

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