Tizi Ouzou : le siège du RCD au cœur d’un litige

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Siège du RCD à Tizi Ouzou
Siège du RCD à Tizi Ouzou

KABYLIE (TAMURT) – Squattés illégalement par le RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie) depuis les années quatre 90, les locaux qui servent de siège pour le conseil communal de Tizi Ouzou du même parti sont de nouveau au centre d’un litige.

Il s’agit d’un espace très spacieux de plusieurs centaines de mètres carrés, situé au rez-de-chaussée de la cité appelée communément le « bâtiment bleu », sise en face du rond-point principal du centre-ville de Tizi Ouzou (près de la maison de la culture Mouloud-Mammeri). Le siège en question a été récupéré de manière illégale et illogique par le RCD qui gérait, dans les années 90, la commune de Tizi Ouzou. La récupération de ces locaux a été faite sans qu’aucune partie devant veiller à l’application de la loi ne réagisse. Ce sont les habitants du quartier du « Bâtiment bleu » qui ont remis à l’ordre du jour cette affaire car cet espace appartenait initialement à cette cité. Les concernés souligne que l’espace en question, sujet de la discorde, a été initialement prévu comme parking pour les habitants du quartier. Après le recasement, est-il précisé, des anciens occupants des locaux commerciaux (avant la construction des bâtiments bleus), de nouveaux commerçants, proches du P/APC de l’époque, dans les années 1970, ont bénéficié indûment de locaux, au point de supprimer l’accès ouest du parking sur les plans.

« Ce parking n’a jamais été utilisé en tant que tel. A un moment donné, l’ENIEM l’avait occupé ainsi que les galeries algériennes…. Au début des années 1990, le parti politique du P-APC de l’époque occupe ce sous-sol jusqu’au jour d’aujourd’hui », soulignent encore les concernés. Les habitants revendiquent, à présent, ce sous-sol et lui rendre sa vocation originelle parking. « Ce sous-sol est sous-exploité par ce parti, qui dispose d’un siège à la Nouvelle-ville, cité Mohamed Boudiaf. Le plus grave est que les commerçants de l’avenue Abane Ramdane ont pratiquement tous agrandi leurs locaux en détruisant même des murs porteurs. Ceci constitue une infraction grave pouvant coûter des vies aux habitants en cas de séisme », avertissent les habitants du « Bâtiment bleu ».

Ces derniers révèlent que les autorités locales ont été saisies par le passé et aucune suite n’a été donnée à leur requête depuis. « Les autorités compétentes ne doivent pas attendre qu’il y est affrontement pour régler ce problème. Il y va de la sécurité de nos citoyens », prévient-on. « L’état a cédé les appartements aux locataires avec les parties communes. Ce sous-sol est une partie commune appartenant donc aux propriétaires », concluent les habitants non sans rappeler que les espaces squattés par le RCD, de manière illégale, a une superficie de plusieurs centaines de mètres carrés. Pour éviter toute mauvaise interprétation, les habitants du quartier insistent sur le fait que cette affaire n’est nullement politique.

Idir Tirourda

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