Hirak : après « khawa-khawa », la répression

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Répression en Algérie
Répression en Algérie

KABYLIE (TAMURT) – La répression a battu son plein, hier, à l’occasion de la 117ème manifestation du vendredi s’inscrivant dans le sillage de ce qui est désormais appelé unanimement le hirak. Des manifestants ont été tabassés et d’autres arrêtés dans plusieurs villes.

A l’approche de la tenue des élections législatives anticipées du 12 juin 2021 en Algérie, la tension est montée d’un cran hier. Et rien ne garantit que les choses ne vont pas encore empirer dans les prochains jours. Car le pouvoir n’a aucun autre choix. Si les marches en question se poursuivent jusqu’au 12 juin 2021, la tenue des législatives anticipées serait inéluctablement une mission impossible, du moins dans une grande partie du pays, dont la Kabylie bien sûr. C’est la raison pour laquelle le pouvoir a mis le paquet sur l’option de la répression afin de tenter de persuader les citoyens qui manifestent tous les vendredis de renoncer à leur démarche. Mais rien ne semble moins efficace.

Dans la ville de Tizi Ouzou, par exemple, la tentative d’empêcher la tenue de la marche hier, vendredi, a échoué. Des manifestants ont été interpellés avant même d’arriver au centre-ville alors que d’autres ont été tabassés. Ceci n’a pas empêché la marche d’avoir lieu, comme chaque vendredi. Selon diverses sources concordantes, pas moins de 600 personnes ont été arrêtées hier dont des journalistes, des avocats, des enseignants et même des chefs de partis politiques dont Mohcine Bellabas, président du RCD. Mais la majorité écrasante des personnes interpellées ont été libérés avant la fin de la journée ou, au maximum, en début de soirée.

On risque d’assister à un scénario plus corsé vendredi prochain et même mardi avec la marche des étudiants. On imagine très mal le pouvoir maintenir les élections législatives du 12 juin sous une telle tension. Qui est le candidat qui osera affronter les citoyens pour faire campagne et plaider sa cause dans une telle tempête ? Une cause perdue d’avance.

Idir Tirourda

8 Commentaires

  1. Nous Kabyles devons nous tenir a l’écart de ce cirque, nous n’avons rein a y gagner comme toujours et « tant pis pour ceux qui s’y aventurent »….

    • Se tenir a l’écart veut dire quoi ?
      Rester chez soi et attendre que le régime récompense la Kabylie pour service rendu?!

      • Nous ne sommes pas concerné par le hirak
        SI le régime doit tomber qu’il tombe
        Quand il tombera ceux qui ramasseront la mise ce seront les islamistes comme ce fut le cas en tunisie, en egypte, et partout dans le monde akhrab
        SI toi tu rêve de faire tomber la junte militaire pour tomber dans une république islamiste laisse nous en dehors de ça, nous on est pas des moutons de l’aid el khebir qui attendent l’aid pour qu’on nous égorgent.
        On est la ni pour servir la soupe de la junte militaire ni celle des islamistes.
        Notre seul combat désormais, c’est pour l’indépendance de la Kabylie qui est la seule issue à tous nos problèmes, tout le reste c’est notre mort programmée, dans une algérie ou nous sommes minoritaire et ou notre projet de société n’est pas partagé par la majorité des algériens. Si toi tu préfère que ce soit les islamistes plutôt que le régime qui te fasse disparaître nous on ne veut ni l’un ni l’autre, on veut un état kabyle qui nous ressemble et qui nous protège.
        Personne ne le fera à notre place

  2. pas du tout d’accord, on est concerné en tant qu’Algériens d’abord.
    L’Algérie est notre pays et on veut vivre sans répression ni abus…

  3. Le choix identitaire est un impératif que toute nation qui aspire à la stabilité et pérennité des institutions et leurs ancrages dans les valeurs profondes. Nous venons de voir le grand vide culturel sur lequel repose l’ Algérie arabe et islamiste.
    Contrairement à ce qui est comporté, mystification aidant, bouteflika n’est pas tombé par le  » hirak », mais s’ est écroulé en vertical, avec les mains dans les poches de  » l’ État « , et c’ est tout le système politique qui était impliqué avec son opposition des  » quotas « . Le  » hirak » est un vernis que le régime croyait utile pour jouer encore le volontarisme et ainsi s’ assurer les prolongations. En effet  » la constitution  » est la même et les méthodes d’ impositions des élections avec les  » urnes bourrées « .

  4. Quelques kabyles qui naïvement crois aux kawawisme avec les chacals seront les dindons de la farce de futur Algérie arabo islamique de zitot ,pauvre kabyles naïf les islalamo arabo chamelier vous utilise rien que pour prendre le pouvoir et instaurer une algerilistan ce jour la vous n’aurez que vos yeux pour pleurer.

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