Algérie : Joie mitigée après l’annonce de la réouverture « partielle » des frontières dès le 1er juin

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Aeroport Alger
Aeroport Alger

TAMAZGHA (TAMURT) – Très attendue par des milliers d’algériens et de kabyles bloqués à l’étranger depuis plus d’un an, la réouverture partielle des frontières aériennes annoncée, ce dimanche 16 mai, dans un communiqué de la présidence algérienne, ayant sanctionné un Conseil des ministres algériens, a été accueillie avec un sentiment de joie mitigée. En effet, pas plus de cinq vols quotidiens seront assurés de et vers uniquement trois aéroports internationaux d’Alger, Oran et Constantine. L’aéroport Soummam Abane-Ramdane de Vgayet n’a pas été retenu par les autorités algériennes pour cette reprise partielle des vols.

Par ailleurs, si le flou demeure total sur les modalités de cette reprise, la présidence algérienne a fait savoir, néanmoins, qu’«un programme organisationnel sera communiqué à ce sujet dans une semaine. » Ainsi, après presque 14 mois de fermeture des frontières laissant les communautés algérienne et kabyle établies à l’étranger dans un grand désarroi, les autorités algériennes décident enfin d’une réouverture graduelle de son espace aérien. En limitant les vols à cinq par jour, c’est un peu, pour certains observateurs, comme « la montagne qui accouche d’une souris ». A noter que des milliers de kabyles, établis à l’étranger ou vivant dans leur pays en Kabylie, ont cruellement souffert de la gestion chaotique de la crise sanitaire par le gouvernement algérien. Combien de citoyens kabyles nécessitant un déplacement urgent à l’étranger pour des soins ont été empêchés de voyager.

Dernièrement, un jeune de la commune de Feraoun, en l’occurrence Hamza Aissaoui, est décédé à l’hôpital Frantz Fanon de Vgayet, parce que l’administration algérienne avait beaucoup tardé à lui délivrer une autorisation de sortie à l’étranger pour recevoir des soins appropriés dans un hôpital parisien. Pourtant, pas moins de deux milliards de centimes représentant le coût de son hospitalisation ont été collectés grâce à la solidarité légendaire de bienfaiteurs et de bénévoles kabyles à travers toute la Kabylie. Egalement, plusieurs citoyens kabyles établis à l’étranger n’ont pas pu assister à l’enterrement d’un parent à cause de la fermeture des frontières. Jusqu’à quand les kabyles accepteront-ils de vivre sous le joug et le diktat de cet Etat colonial qui bafoue leurs droits les plus élémentaires ?

Arezki Massi

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