Hommage à Tahar Djaout à Aghrib

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Tahar Djaout
Tahar Djaout

KABYLIE (TAMURT) – A partir de demain, Agouni Oucherki, chef-lieu de la commune d’Aghrib, abritera une semaine culturelle dédiée à la mémoire de l’écrivain-poète et journaliste Tahar Djaout, assassiné le 26 mai 1993.

Les organisateurs de cet hommage à l’un de meilleurs écrivains francophones du pays sont : les associations culturelles Arraw n tleli, Mohand Iguerbouchen, Mhamed Issikhem, la mairie d’Aghrib, l’APW de Tizi Ouzou et la direction de la Culture et des Arts. Cet hommage à Tahar Djaout se décline sous forme de concours de la poésie engagée. Une conférence sera animée par l’inspecteur de l’éducation nationale Akli Gasmi, ami d’enfance de Tahar Djaout qui parlera de la vie et de l’œuvre du célèbre journaliste. Une autre conférence sur la poésie féminine sera donnée par Moussa Imarazene, professeur au département de langue et culture amazighe de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Plusieurs galas artistiques y seront animés par Karim Khelfaoui, Cherif Touzene, Taleb Tahar, Djamila Kherdja, Hocine Azawene, Slimane Aliane, … De nombreuses autres activités culturelles sont au menu de cette semaine commémorative qui débutera demain et s’étalera jusqu’au 2 juin prochain, date de la mort de Tahar Djaout après une semaine à l’hôpital.

La dernière journée sera marquée par un déplacement à Oulkhou, village natal de Tahar Djaout pour un recueillement sur la tombe de l’auteur des Vigiles. Tahar Djaout, assassiné à l’âge de 39 ans, est l’auteur des romans L’exproprié, L’invention du désert, Les chercheurs d’os et Les vigiles. Il a laissé un roman inachevé intitulé Le dernier été de la raison, édité à titre posthume chez le Seuil, en 1999. Tahar Djaout a aussi publié de nombreux recueils de poésie. Il a reçu de nombreux prix littéraires en France, notamment le Prix Méditerranée pour son roman Les vigiles qui a été traduit dans plusieurs langues, porté à l’écran et mis en scène au théâtre. Tahar Djaout a été le premier journaliste à avoir été assassiné après le début de la guerre civile en Algérie en 1991.

Après Tahar Djaout, de nombreux autres journalistes kabyles ont été également assassinés à l’instar de Said Mekbel, Said Tazrout, Achour Belghezli (qui était aussi l’un des 24 détenus du printemps berbère d’Avril 1980), Hamid Mahiout, Allaoua Ait Mbarek…

Idir Tirourda

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