KABYLIE (TAMURT) – Présentée, hier, mardi 29 juin, devant le juge d’instruction près le tribunal d’Amizour, la militante kabyle Mira Moknache, qui a été assistée par un collectif d’avocats, a évité le mandat de dépôt. Toutefois, elle a été placée sous contrôle judiciaire. Un rassemblement de soutien, qui a drainé des dizaines de militants, a été organisé devant le tribunal d’Amizour pour exiger la cessation des intimidations et du harcèlement judiciaire contre les militants politiques.
Grand soulagement donc pour Mira Moknache, qui a tenu à remercier vivement les dizaines de citoyens venus lui témoigner leur soutien, en organisant un rassemblement devant le tribunal d’Amizour. « C’est votre mobilisation qui m’a libérée », a-t-elle lancé à la foule à sa sortie du tribunal.
Dans un message posté sur sa page Facebook, cette enseignante à l’université de Vgayet a indiqué qu’elle a été convoquée pour une affaire qui remonte à décembre 2020. Elle a été interpellée, à cette époque, lors d’un rassemblement de soutien en faveur d’autres militants, organisé devant le palais de justice de Vgayet. « Nous sommes des militants politiques. Nous n’avons exprimé qu’une opinion politique. Cela n’est pas un acte criminel », a-t-elle souligné, tout en lançant aux personnes venues la soutenir : « Le combat pacifique et mené dans la paix continue ».
Pour rappel, cette militante a été déjà placée sous contrôle judiciaire, depuis plus de huit mois, par tribunal d’Akbou. Son procès n’est pas encore programmé. Elle est poursuivie, en compagnie de cinq autres militants indépendantistes, pour «attroupement non-armé», «atteinte à l’unité nationale» et «atteinte à l’institution policière».
Arezki Massi