Plages de Vgayet : Squat, anarchie, saleté…

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Plage Lota, Béjaia
Plage Lota, Béjaia

VGAYET (TAMURT) – Saleté, insécurité et anarchie règnent en maître sur les plages de Vgayet. Squat des espaces de stationnement, racket des estivants, prestations aux prix forts, sont autant de couacs d’une saison estivale, dont le bilan s’annonce d’ores et déjà catastrophique sur les 34 plages de Vgayet autorisées à la baignade cette année.

Sur la côte-Ouest de Vgayet, les plages sont squattées par des jeunes qui n’hésitent pas à recourir à la manière forte pour se faire payer. Ces derniers, plantant des parasols et disposant des tables et des chaises tout le long des plages, obligent indirectement les baigneurs à solliciter leurs services pour pouvoir profiter des plaisirs de la mer.
La plage d’Oued Dass, à titre d’exemple, qui n’a bénéficié d’aucun aménagement digne de ce nom, hormis le goudronnage de la route qui y mène, est devenue un no man’s land où les squatteurs règnent en maîtres. « Ils n’ont rien fait (les autorités locales, ndlr) pour rendre la plage plus accueillante», se désole un habitué de la plage d’Oued Dass. Une autre désagréable surprise attend les visiteurs qui choisiront de passer quelques jours de vacances sur les plages paradisiaques de la côte Ouest de Bejaia. La route qui y mène est dans un affligeant état.

En effet, la RN24 est, par endroit, impraticable. Et pourtant la dégradation de cet axe routier ne date pas d’hier. Cet état de fait n’a toutefois pas fait réagir les services de la direction des travaux publics. Lesquels services se contentent de travaux de rafistolages ça et là sur cet important axe routier! Sur un autre plan, les prestataires de services ayant pignon sur rue dans les villes côtières de Vgayet, se lancent d’ores et déjà dans le renchérissement des prix, sans pour autant offrir le minimum à leurs clients. Un simple sandwich frites-omelettes coûte au bas mot 300 Da!

Comme le veut la tradition, des jeunes squatteurs d’espaces de stationnement sur les berges de plages, attendent, bâtons à la main, les baigneurs pour les presser comme des citrons, en les sommant de payer 100 ou 200 DA.
C’est le cas ces jours-ci sur pratiquement toutes les plages de Vgayet.
Sur les routes, des conducteurs foulent au pied le code de la route sans être inquiétés par une quelconque autorité. Au centre-ville comme aux entrées Est et Sud de la ville de Yemma Gouraya des bouchons monstres commencent déjà à se former. Et pour trouver une chambre où passer la nuit, les visiteurs de la wilaya doivent débourser de 6000 à 10 000 dinars pour s’offrir ce luxe. « Il n’y a plus de tourisme à Vgayet »se désole un hôtelier de Tichy.

Dalil Imaxlufen

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