Algérie. Abdelmadjid Tebboune nie l’existence de détenus politiques et d’opinion!

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Libérez les prisonniers!
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ALGERIE (TAMURT) – Dans une rencontre avec deux journaleux, diffusée samedi par la télévision publique algérienne, le président algérien a nié l’existence de détenus politiques et d’opinion en Algérie. « Il n’y a pas de prisonniers d’opinion en Algérie, l’insulte n’est pas une opinion »dixit Abdelmadjid Tebboune. Cette sortie du président algérien est qualifiée par d’aucuns de « déni de la réalité », d’autant plus que près de 200 personnes croupissent dans les geôles du pouvoir algérien pour leurs opinions.

A ce propos, l’on s’interroge pourquoi les six militants politiques kabyles Hocine Azem, Bouaâziz Aït Chebib, Belaïd Ammar Khodja, Hamou Boumedine, Boussad Becha et Nordine Aït Hamouda ont été écroués depuis le 27 juin 2021. De même, pourquoi a-t-on arrêté et emprisonné de jeunes militants d’un mouvement indépendantiste pacifique ? Ces militants ont-ils insulté ou calomnié une quelconque partie ou institution ? La réponse est non. Pour la LADDH, tous ces militants « n’ont pas été poursuivis pour diffamation et injure, mais plutôt pour des accusations toutes liées à leurs opinions et à l’exercice de leurs droits politiques et civils. »

Dans une déclaration rendue publique dimanche dernier, cette organisation de défense des droits humains souligne avoir « enregistré avec regret et étonnement cette déclaration », tout en exprimant « sa profonde préoccupation face à ce déni de réalité alors que le pays vit des moments les plus difficiles liés à la situation sanitaire grave sur fonds de crise politique non réglée et de marasme social qui frappe des pans entiers de la société. » « Une situation qui recommande plus la sérénité, de la clairvoyance, la reconstruction de la confiance perdue et le renforcement de la solidarité et la cohésion nationales » poursuit la LADDH, en réitérant « sa demande expresse de libération de l’ensemble des détenus d’opinion et des journalistes emprisonnés et l’abrogation immédiate de l’article 87 bis du Code pénal et de toutes les dispositions qui menacent les droits et libertés. »

La LADDH invite en outre le pouvoir algérien à « respecter les droits politiques et civils garantis par la loi et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie. »

D. Imaxlufen

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