Rupture diplomatique entre l’Algérie et le Maroc : La fuite en avant du régime algérien

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Maroc/Algérie Rupture
Maroc/Algérie Rupture

TAMAZGHA (TAMURT) – Visiblement à bout de souffle, le régime algérien tente désespérément par tous les moyens de masquer ses échecs sur tous les plans, notamment sa gestion chaotique de la crise sanitaire, sa répression sauvage des militants pacifiques, surtout les indépendantistes, et veut se dédouaner de ses responsabilités dans les incendies criminels qu’il a perpétrés en Kabylie, suivi de l’assassinat du jeune Djamel Bensmaïn. En optant pour la politique de la fuite en avant, le pouvoir algérien a décidé hier de façon unilatérale de rompre ses relations diplomatiques avec le royaume chérifien. Le Maroc, par le biais de son Ministère des Affaires étrangères, regrette une décision « injustifiée » et rejette les prétextes « fallacieux » et « absurdes » motivant la décision d’Alger.

Le Ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé, mardi 24 août, lors d’une conférence de presse organisée en fin d’après-midi, à Alger, la décision de son pays de rompre ses relations diplomatiques avec le voisin marocain, en lui reprochant des « actions hostiles ». Parmi les griefs retenus par Alger à l’encontre du Maroc, son soutien au Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), à qui l’Algérie impute officiellement, sans présenter aucune preuve, mais sur la base de pures accusations imaginaires, les incendies ayant dernièrement ravagé la Kabylie. Le régime algérien n’a pas digéré le soutien de la diplomatie marocaine « au vaillant peuple kabyle pour son droit à l’autodétermination », exprimé dans une note distribuée aux pays membres du Mouvement des non-alignés (PNA) lors d’une conférence ministérielle tenue les 13 et 14 juillet dernier sous la Présidence de la République d’Azerbaïdjan. Pour sa part, le Royaume du Maroc, réagissant à l’annonce d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec lui, a déclaré via un communiqué avoir « pris note » de cette « décision unilatérale des autorités algériennes ».

Par ailleurs, le Maroc affirme regretter « cette décision complètement injustifiée mais attendue – au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines – ainsi que son impact sur le peuple algérien ». Dans un autre chapitre, le Maroc « rejette catégoriquement les prétextes fallacieux, voire absurdes » qui sous-tendent cette décision unilatérale d’Alger. A noter que le Maroc avait proposé à l’Algérie son aide pour lutter contre les incendies ayant ravagé la Kabylie, mais le régime algérien avait tout simplement refusé. S’adressant dans le même communiqué au peuple algérien, le Royaume du Maroc affirme qu’il « restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d’agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations intermaghrébines saines et fructueuses ».

Pour rappel, dans son discours de la fête du trône, prononcé le 31 juillet dernier, le roi Mohamed VI a tendu la main à l’Algérie en appelant à bâtir de meilleures relations. « Nous renouvelons Notre invitation sincère à Nos frères en Algérie, pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage », a-t-il appelé. Toutefois, Alger a refusé de répondre à l’appel du roi Mohamed VI, préférant le statu quo.

Arezki Massi

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