Le FFS confirme ses accointances avec le pouvoir

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Rencontre FFS avec le président Tebboune au palais d'El Mouradia
Rencontre FFS avec le président Tebboune au palais d'El Mouradia

TAMAZGHA (TAMURT) – En décidant, contre vents et marées, d’annoncer publiquement qu’il participera aux élections municipales du 27 novembre 2021, le FFS ou plutôt sa direction actuelle, confirme ses accointances avec le pouvoir. Rien n’a changé depuis les dernières élections législatives pour que le FFS opère un tel grand virage. Pourtant…

La direction du FFS a donc pris le risque d’avoir une grande majorité de sa base militante et de ses sympathisants contre elle mais elle a tout de même osé prendre une décision des plus controversées. D’ailleurs, les réactions de dénonciation de la décision de participer à ce vote n’ont pas tardé à pleuvoir. Et les premiers à avoir dénoncé énergiquement le choix de la direction du FFS de participer aux municipales, ce sont les militants et même les cadres de ce parti à l’instar de l’ancien Premier secrétaire Ali Laskri, qui, pour rappel, ne s’entend point avec l’actuelle direction.

Qu’est-ce qui a donc poussé le FFS à prendre une telle décision impopulaire qui risque de lui coûter cher ? Rien ne justifie un tel choix en dehors d’un pacte tacite conclu entre la direction actuelle du FFS et le pouvoir. On se rappelle bien que, même à la veille des dernières élections législatives, le FFS avait failli annoncer sa participation n’eut été la pression de la base à l’époque, qui s’était notamment exprimée lors des marches du vendredi qui se tenaient encore. Le FFS actuel ne pèse certes pas grand-chose mais sa participation aux prochaines élections est une caution directe et non-voilée au pouvoir actuel qui n’a trouvé aucun moyen d’organiser des élections en Kabylie depuis la chute de Bouteflika.

Les dirigeants du FFS oseront-ils aller à la rencontre de la population pour tenter de les convaincre de voter dans le climat de tension et de terreur qui prévaut actuellement en Kabylie où la chasse à l’homme bat son plein ? On le saura bientôt.

Juba Gacemi

3 Commentaires

  1. Le ffs , le seul baroud d’honneur qui lui reste est de s’auto- dissoudre.
    C’est une direction pathétique à la solde d’un pouvoir illégitime juste à la recherche de quelques privilèges.
    Ce parti est mort avec ait Ahmed , c’est un parti sans projet ni vision et sans valeurs ajoutées pour le pays.
    C’est des simples khobzistes sans conviction à l’image du fln.

  2. L’opposition est neutralisée depuis longtemps déjà !

    Il y a des opposants, mais pas d’opposition: les partis sont foutus, car soumis, domestiqués et instrumentalisés par le Pouvoir réel (la Police politique). Aucun de ces ‘ machins ‘ n’échappe au contrôle et la domination de cette Gestapo du Régime militaro-mafieux, dominant/dominateur, corrompu et corrupteur / manipulateur, criminel, assassin, massacreur et ‘ incendiaire ‘….

    Les dits partis sont des officines ou succursales de la sinistre Police politique secrète = le Pouvoir réel, le Véritable pouvoir

    De nos jours, la seule opposition est dans la rue, c’est le Mouvement protestataire pacifique et populaire qui attaque et cible directement-frontalement-farouchement le Régime militaro-mafieux, désigne le DRS comme ‘ organisation terroriste ‘, accuse les Généraux de tous leurs crimes (assassinats, massacres, attentats, incendies, etc., etc.)….

    Etre opposant c’est désigner ce Régime dictatorial militaire et mafieux / militaro-mafieux comme l’Obstacle principal, le Problème primordial, le Mal originel, l’Origine du Mal, le Démiurge …. et dire que ‘ tant que ce Pouvoir militaro-mafieux préside aux destinées du pays, il n’y aura ni droits, ni libertés, ni justice, ni équité, ni paix, ni prospérité, ni pluralisme, ni Tamazight (donc), …. rien, oulech, niet !
    !
    .

  3. Les arabes n’ont jamais cru en la modernité et tente de l’arabétiser. C’est la fixation qu’ils ont depuis le moyen age et le rapport qu’ils eurent avec les savoirs Grècques accumulés à Alexandrie d’Egypte ou quand il occupèrent l’Espagne. Si bien que l’Espagne et le Portugal avaient changé le cours de l’histoire après 1492. Les sciences accumulées- de deuxième main- n’avaient pas profité à la « oumma ». C’est ce que l’on constate en Algérie avec ce despotisme qui impose une identité d’importation et les cadres qui pouvaient faire de ce pays une puissance emergente sont ailleurs de part le monde, c’est dire combien la culture du travail et celle d’accumulateur obeissent à des visions diametralement opposées. Si l’on brule les oliviers moyen d’autonomie économique des Kabyles c’est pour accentuer la dépendance et aussi la haine de ceux que les régimes arabes islamiques ne controlent pas. Obeit ou tu passera sous l’épée, c’est la devise de la oumma. Le modèle des « États » arabes nés après les « indépendances » plus ou moins octroyées, a été calqué sur des institutions formelles modernes – théoriquement, mais dans la réalité c’est les relations féodales qui priment dans les choix du personnel politique. D’Attaturk à Bourguiba les « Etats » modernes « reposaient sur des sociétés islamiques, ce qui fit déboucher la fumeuse « révolution arabe » en un Etat islamique où l’on devait choisir entre Ennahda- islamiste et un président autant islamiste, ce qui change c’est la coloration idéologique islamiques donnée par les clivages des puissantes monarchies moyen orientales. est loin d’etre compatibles avec la modernité où l’individu est la mesure. Resultat: le Maroc déclare que les « libéraux » auraient gagné les « élections », alors que la société est acquise à l’islamisme, tout comme on feint une dialectique politique entre partis islamistes et liberaux comme si l’on pouvait etre au meme temps liberal et en alternance islamiste. En Algérie le FLN était assez islamiste à présent qu’il est en déchéance, voilà le FFS s’offrir comme parti de la oumma. Un parti qui a toujours vécu dans l’ambiguité entre Rosa Luxembourd et l’islamisme dit des zaouias, ce qui l’unit aux autres partis algériens. La vraie plaie est de croire régler un problème d’option civilisationnel, séparation entre Etat et religion- le FFS a vécu au sein du «  »parlement «  » qui est fondé sur l’islam comme épée de Damocles. Le problème est dans cette relation irrationnelle entre ce parti et la Kabylie. Longtemps les questions programmatiques avaient été évacuées par le fait de la dictature. A’ présent le FFS n’a plus de justifications il doit dire si l’islam doive conditionner les lois du pays et l’arabisation en Kabylie, ce qui est un acte Nazi- je rappèle qu’en Afrique du sud sous l’apartheid les Zoulous avaient droit à leur langue. Mais le FFS sur son fronton exhibe toute honte bue meme en Kabylie la langue arabe en premier. Morale il y a un vrai risque que l’islamisme redevienne la souche unitaire du pouvoir algérien- vu que Thamazigh est lcondamnée aux yeux des arabisés, bien entendu en faisant porter la responsabilité du crime contre Djamal à toute la Kabylie le régime fait d’une pierre deux coups. D’une part il en fait d’un problème politique une question de police de l’autre l’uniformisme arabiste arabiseur a un allié en Kabylie: le FFS. Devant cette equation il ne reste qu’une union autour d’un programme commun en faisant renaitre le mouvement citoyens plus démocratique et plus éfficace.

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