De « La nuit de Cristal » à « l’opération Zéro Kabyle »

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Lyazid Abid
Lyazid Abid

COMMUNIQUÉ URK (TAMURT) – Désormais, les Kabyles vivent sous la menace d’une sorte de pogrom algérien. Stigmatisés, assassinés, brulés vifs, ils sont devenus les nouveaux juifs d’Algérie. L’opération « Zéro Kabyle » décidée en haut lieu est le prélude d’un génocide programmé. La chasse au kabyle à laquelle nous assistons actuellement n’est que la partie visible de l’iceberg. Cette opération criminelle ne vise pas uniquement les indépendantistes du MAK, de l’URK ou les autonomistes du RPK mais tous les activistes kabyles et amazighs. Ceux qui prônent ce génocide savent que c’est le prix à faire payer à ces peuples qui refusent de capituler.

Les Kabyles, isolés, coupés de toutes aides, sont déclarés terroristes. Leurs leaders emprisonnés et leurs symboles piétinés. Le déclassement de tamazight dans l’enseignement confirme la volonté de l’Algérie à réduire notre langue à un simple support d’apprentissage de la langue arabe. L’Etat algérien tyrannise les peuples amazighs, sans aucune limite. Il ne lésine pas sur les moyens pour s’assurer du succès de ce génocide exécuté à ciel ouvert. Les puissances étrangères doivent absolument intervenir. Pour l’URK, il y va de la crédibilité et de l’honneur de la communauté internationale.

On ne peut parler d’ethnocide, on assiste bel et bien à un génocide. Pour s’en convaincre méditons ces quelques lignes de l’histoire des juifs sous le régime nazi. La similitude des évènements, qui ont précédé la « nuit de Cristal » du 9 novembre 1938 avec les douloureux évènements que traverse la Kabylie, est troublante : Depuis l’arrivée des nazis au pouvoir, en 1933, les Juifs font l’objet d’une politique antisémite. En 1935, les lois de Nuremberg les privent de nombreux droits, ainsi que de la citoyenneté allemande. Dès 1938, leurs passeports sont confisqués, ils ne peuvent exercer une profession médicale et doivent déclarer tous leurs biens. Ces mesures ont pour but de pousser les Juifs à émigrer. Mais le mouvement n’est pas assez rapide pour les nazis. Le 7 novembre 1938, un jeune Juif nommé Herschel Grynszpan assassine Ernst vom Rath, un diplomate allemand, à Paris. Les nazis profitent de cet acte pour lancer la nuit de Cristal, un pogrom de grande ampleur qu’ils font passer pour un mouvement populaire.
Par les feux de forêts et la mort de centaines de citoyens kabyles, brulés vifs, l’Etat algérien s’est fabriqué le moyen d’exécuter son plan génocidaire en Kabylie.

L’arrestation des leaders kabyles pour ne citer que Hocine Azem et les deux colombes de la Soummam Razik Zouaoui et Nadir Chelbabi, en passant par le paisible Djamel Ikni, le sage Abdenour Abdeslam et le journaliste M. Mouloudj, prouve que tous les Kabyles sont passibles d’emprisonnement. La machine à exécution est mise en branle et ne se contentera pas de si peu. Le danger est réel. La Kabylie doit s’en sortir le plus rapidement possible.

L’URK, qui condamne avec la plus grande fermeté ce génocide, exige la libération de tous les détenus politique et demande à la communauté internationale d’intégrer la Kabylie au sein du comité des 24 de l’ONU pour la décolonisation.
L’URK compte sur votre présence au rassemblement qu’elle coorganise avec le MAK et l’Association des Kabyles de Suisse, le 28 septembre, à Genève, devant le palais Wilson, siège du Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, à 13h.
L’Union pour la République Kabyle (URK) appelle à l’organisation d’une conférence internationale sur la Kabylie et demande au peuple kabyle, épris de justice, de faire de la lutte de libération de la Kabylie sa priorité absolue.

Lyazid Abid, Porte-parole de l’URK

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