17 octobre 1961 : Rassemblement des kabyles devant le siège de l’AFP

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Massacre-du-17-octobre-1961 le président Macron dénonce des "crimes inexcusables pour la République"

PARIS (TAMURT) – La diaspora kabyle a commémoré les évènements tragiques du 17 octobre 1961, en organisant un rassemblement, avant-hier dimanche, à la place de la Bourse, devant le siège de l’AFP. Elle a dénoncé la récupération de cette tragédie par les autorités consulaires algériennes à Paris, alors que sa mémoire a été longtemps occultée aussi bien par l’Etat français qu’algérien.

La diaspora kabyle a commémoré, avant-hier, ses valeureux martyrs, victimes du massacre perpétré sous les ordres du préfet de police de Paris, Maurice Papon, le 17 octobre 1961. En effet, la majorité des victimes tuées lors de ces manifestations auxquelles avait appelé la Fédération FLN de France était kabyle et habitait au bidonville de Nanterre. « Je travaille sur ce dossier depuis les années 80. Toutes ces victimes sont des kabyles. Ils ont été tués par la police de Maurice Papon. Ils ont été sacrifiés par le FLN qui savait que cette manifestation était dangereuse. Il a appelé quand même à la faire et il a appelé les plus pauvres d’entre nous. Il a appelé la population kabyle la plus pauvre qui était à Nanterre, dans le bidonville, et celle qui était dans ce qu’on appelait les hôtels-meublés », a déclaré lors de ce rassemblement Mourad Amellal, responsable du Mouvement pour Autodétermination de la Kabylie à la coordination Ile-de-France. Le 16 octobre dernier, le président français Emmanuel Macron a reconnu « des crimes inexcusables pour la République ».

C’est pour la première fois qu’un chef d’Etat français se rend sur les lieux de ce massacre, sur les berges de la Seine, à la hauteur du pont de Bezons. Son prédécesseur, François Hollande, avait juste admis « une sanglante répression ». Plusieurs dizaines de manifestants ont été tués et jetés dans la Seine lors de ces manifestions bravant le couvre-feu instauré à l’époque par le préfet de police de Paris, Maurice Papon. Le bilan officiel ne dénombrait que trois morts. Fatima Bedar, un kabyle originaire de Tichy (département de Vgayet, en Kabylie), était la plus jeune des victimes. Lycéenne, elle n’avait que 15 ans lorsqu’elle a été noyée dans le Seine. Au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, le pouvoir algérien avait occulté cet évènement. Il n’a pas voulu mettre en valeur une initiative prise par la Fédération de France du FLN, qui avait organisé la manifestation du 17 octobre, car elle est devenue un fief d’opposition au régime de Ben Bella. A noter que la commémoration organisée par le consul algérien à Paris, en présence d’Anne Hidalgo, candidate socialiste à la présentielle française de mai 2022, a été perturbée par des kabyles et des hirakistes algériens.

Ceux-ci ont rappelé au consul algérien les pratiques maffieuses du régime algérien, qui jette en prison des militants pacifiques et terrorise, notamment en Kabylie, des familles entières et des villages par des perquisitions à la manière de la Gestapo…

Arezki Massi

1 COMMENTAIRE

  1. La manif des immigrés indigènes a paris en octobre 1961 réprimer par la police parisien n’a jamais figuré dans livres scolaire fln histoire en Algérie
    C’est un écrivain juif pro communiste. qui a fait pour la première fois en 1998 la lumière sur cette tragique manif.
    A l’époque la France gouverné sous forme de cohabitation par les socialistes (Jospin) et les communistes et la présidence été a droite RPR (Chirac).
    Avant 1998 aucun algérien n’était au courant de cette événement historique, cette histoire a refait surface après la victoire de la France en coup du monde et lheros ça été Zizo!

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