Lyazid Abid, porte-parole de l’URK, au journal marocain ‘’akhbarona.com’’ : « Le savoir-faire de l’Algérie se résume à terroriser ses peuples et à menacer ses voisins »

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Lyazid Abid à lausanne
Lyazid Abid

EXIL (TAMURT) – Pour le porte-parole de l’Union pour la République Kabyle (URK), Lyazid Abid, le seul domaine dans lequel excelle le régime algérien consiste à « terroriser ses peuples » et à « menacer ses voisins ». Dans un entretien accordé récemment au journal marocain akhbarona.com, ce leader indépendantiste analyse et décortique les raisons de l’affolement de la junte militaire d’Alger et revient sur les récents échecs essuyés par la diplomatie algérienne, tout en interpellant la communauté internationale sur le droit du peuple kabyle à l’autodétermination.

Interrogé par le journal marocain ‘’akhbarona.com’’ sur la tension croissante caractérisant les relations entre le Maroc et l’Algérie, Lyazid Abid, porte-parole du mouvement indépendantiste kabyle URK, a tenu à rappeler, d’abord, pourquoi assise-t-on à cette montée de tension entre les deux pays. « Il faut rappeler que la crise entre les deux pays a éclaté peu après la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël et enfin après la reconnaissance du Maroc du droit de la Kabylie à son autodétermination », a-t-il expliqué.

Néanmoins, pour Lyazid Abid, la raison finira par prendre le dessus dans ce conflit impliquant deux pays voisins. « La tension entre le Maroc et l’Algérie ira crescendo jusqu’au triomphe du rationnel sur la frénésie de la guerre affichée par les généraux algériens », a affirmé ce cadre de l’URK. Celui-ci a également fustigé la junte militaire algérienne qui, d’après son analyse, cherche à utiliser le rapprochement israélo-marocain pour conforter une pseudo « unité nationale » en brandissant le spectre de la « main étrangère ». « Aussi vaniteux que belliqueux, ces généraux, qui sont la réalité du pouvoir en Algérie depuis 1962, voient dans l’ouverture de la diplomatie marocaine vers Israël une menace permanente à laquelle ils ne pourront pas faire face. Pensant tirer profit de cette option géostratégique du Maroc, l’oligarchie algérienne brandit le péril étranger dans l’espoir de consolider son éphémère unité nationale et d’étouffer les revendications légitimes des peuples d’Algérie », a-t-il soutenu. Tout en qualifiant ce raisonnement des généraux algériens de simples « calculs d’épicier », Lyazid Abid pense que cela a malheureusement poussé le régime algérien à prendre une série de décisions aussi malheureuses les unes que les autres. Il s’agit, selon l’interviewé du journal marocain ‘’akhbarona.com’’, de « la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc et la fermeture de l’espace aérien aux avions marocains, le classement des mouvements MAK et Rachad comme ‘’organisations terroristes’’, la fermeture du robinet de gaz vers le Maroc, les perquisitions musclées à domicile, les arrestations en masse de militants kabyles, les emprisonnements à tour de bras, ainsi qu’une gestion douteuse voir criminelle des feux de forêts en Kabylie et récemment l’affaire des trois convoyeurs morts au Sahara Occidental, etc.».

Pour ce militant indépendantiste, à travers « ces mesures expéditives, l’Algérie a montré au monde que son seul savoir-faire se résume à terroriser ses peuples et à menacer ses voisins ». D’ailleurs, souligne Lyazid Abid, l’affolement de la junte militaire algérienne a provoqué l’isolement diplomatique de l’Algérie. « Ce recours inapproprié à la violence a poussé d’importants pays à s’aligner clairement derrière le Maroc et à isoler l’Algérie sur la scène internationale. On a bien vu les Saoudiens, à l’occasion de la plénière de la 76e assemblée générale de l’ONU à New York, réitérer leur soutien au Maroc. La réponse de la France aux provocations algériennes fut cinglante. En rappelant que l’Algérie n’existait pas avant l’arrivée de la France coloniale, le président Macron avait déstabilisé la junte au pouvoir. Effectivement, l’histoire que le pouvoir algérien tente de falsifier, est impitoyable. La réalité est que celle-ci n’a pas encore livré tous ses secrets, car avant la colonisation française, il n’existait même pas de noyau près-national algérien. Quant aux USA et à Israël, le ralliement aux positions du Maroc sur la question du Sahara Occidental est acté », a détaillé ce leader indépendantiste.

L’URK en appelle à la communauté internationale
Dans un autre chapitre, et profitant de la tribune qui lui est offerte par ce média, Lyazid Abid a vilipendé le régime algérien et ses pratiques maffieuses. « L’Union pour la République Kabyle (URK) dénonce la tyrannie algérienne qui s’abat sur les Kabyles que le pouvoir algérien désigne comme ennemis internes. Pour l’URK, ces méthodes de gouvernance mènent directement au désastre et à la guerre civile avec les conséquences qui en découlent », a-t-il averti.

Tout en dénonçant « la dictature des généraux algériens », le porte-parole de l’URK estime que ces derniers constituent « une menace réelle pour la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique du Nord et dans le monde ». Et pour éviter le chaos à cette région, « l’URK appelle la communauté internationale à sommer l’Algérie d’arrêter de terroriser les Kabyles, de libérer nos prisonniers politiques, de concéder à la Kabylie le droit à l’autodétermination, d’ouvrir un dialogue franc et sincère avec le Hirak et d’arrêter de financer le Polisario et les organisations terroristes palestiniennes », a-t-il conclu.

Arezki Massi

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