Ferhat Mehenni accuse le régime algérien de planifier son assassinat en Europe

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Ferhat Mehenni, Président de l'ANAVAD
Ferhat Mehenni, Président de l'ANAVAD

EXIL (TAMURT) – Lors de son allocution hebdomadaire prononcée le vendredi 19 novembre, le président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni, a ouvertement accusé le régime algérien de préparer son assassinat sur le sol européen. Il dit disposer d’informations faisant état de plusieurs réunions tenues en Algérie par les services secrets algériens en vue de planifier son meurtre. Visiblement très confiant, le président du MAK affirme qu’il a alerté les polices berge et française, ainsi que les services américains sur ce projet « d’assassinat politique » le visant.

« Nous avons reçu des informations indiquant que plusieurs rencontres ont été tenues (en Algérie) pour préparer mon assassinat », a déclaré Ferhat Mehenni lors de son allocution hebdomadaire, prononcée vendredi 19 novembre. Le projet de son assassinat serait déjà mis en branle sur le sol européen, a encore souligné le président du MAK. « Dernièrement, ils ont envoyé une dizaine de personnes, entre responsables et agents des services secrets, pour faire de l’information. Des policiers doivent ensuite passer à l’exécution de mon assassinat », a-t-il indiqué, tout en précisant que « la base de direction (de cette opération, NDLR) est située en Belgique ». Abondant dans le même sens, Ferhat Mehenni a révélé que les agents des services secrets algériens seraient « venus (en Belgique) avec de faux passeports » et qu’ils seraient « en train de repérer les lieux que je fréquente » en vue « d’avoir mon agenda pour éventuellement orchestrer un assassinat ». En outre, ce leader indépendantiste kabyle a annoncé qu’il a alerté les polices belge et française, en plus des services américains sur ces faits. « J’ai donné les informations à la police française et belge et aux services américains. C’est un assassinat politique qui se prépare », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, tout en déclarant ne pas craindre la mort, Ferhat Mehenni a assuré que la cause kabyle survivra à un éventuel assassinat de sa personne. « Ils ont juré de me tuer. Mais, je vous dis la vérité : j’attends la mort, la paix dans l’âme. Je n’ai pas peur de mourir et je ne crains personne (…) Jamais je ne regretterai ce que j’ai fait pour le peuple kabyle. Je voudrais que la Kabylie prenne ça comme un testament de ma part : quoi qu’il arrive, la Kabylie doit être indépendante un jour ou l’autre. C’est notre mission à tous. Et ce n’est pas qu’en tuant un leader qu’on assassine une cause », a-t-il confié.

Abordant le futur de la Kabylie indépendante, le premier responsable du MAK reconnait qu’il n’a aucune ambition politique. « (…) Je n’aspire pas à être président de la Kabylie. Une fois la Kabylie indépendante, ça sera aux kabyles de trouver le meilleur homme ou la meilleure femme pour la diriger. Je n’ai aucune ambition dans ce côté-là. Donc, m’assassiner, n’assassinera pas la cause kabyle quoiqu’il arrive et des générations et des générations encore clameront le droit du peuple kabyle à son autodétermination », a-t-il avoué. Pour rappel, la justice algérienne avait annoncé le 26 août 2021 qu’un mandat d’arrêt international sera lancé contre Ferhat Mehenni, qui vit en France sous le statut de réfugié politique depuis plus de dix ans.

Arezki Massi

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